Contact. Le moteur s’ébroue discrètement et produit une sonorité à peine plus caverneuse que le 1.6 de base, au ralenti. Il reste très docile en manœuvres de parking comme dans toutes les situations de circulation urbaine. Sans le moindre à-coup sur des changements de charge moteur brutales et instantanés. La souplesse du moteur y fait merveille. Certes il n’y a pas grand chose qui arrive sous 2000 tours, mais il reste parfaitement utilisable 1000 tours en dessous. Le diamètre de braquage n’augmente guère pour la Works: elle adore tout autant la ville que les autres Mini.

Essai vidéo - Mini John Cooper Works: du beau travail, mais...

Si la première Cooper de 1960 atteignait tout juste 55 chevaux pour une cylindrée de 1000 cm2, ici c’est une autre paire de bielles. Le 1.6 litres quatre cylindres deux arbres à cames en tête provient en droite ligne de celui de la Cooper S (également en service sous l’appellation THP 175 chez Peugeot et Citroën). Il utilise également un turbocompresseur twin scroll avec un air de charge refroidi par échangeur air/air. Sur la Works, il se gave par le biais d’un turbo qui souffle plus fort, la pression –absolue- de suralimentation maximale passant de 0,9 à 1,3 bar. Sans temps de réponse gênant (bien moins important que nous le supposions à priori), il profite de la mise en mouvement des ailettes optimisée à bas régime. Le gain de 36 chevaux tient aussi à un travail sur les conduites d’admission, le filtre à air, le débitmètre d'air massique, la ligne d'échappement à contre-pression réduite, et sur le pot catalytique). L’accroissement de la puissance et la hausse de température a imposé des pistons renforcés, un joint de culasse modifié, des soupapes d'admission plus résistantes et celles d'échappement remplies au sodium.

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Résultat des courses : 211 chevaux et un exceptionnel 132 ch/litre. Voilà une puissance spécifique qui commence à inspirer le respect. Le couple maximum de 260 Nm disponible entre 1850 et 5600 tr/min n’est pas mal non plus. En outre, un overboost le porte à 280 Nm à partir de 1950 tr/min le temps d’un dépassement. Plein à tous les régimes, ce moteur s’avère également brillant dans les montées en régime, mais rien ne sert de dépasser 6500 tr/min et d’aller flirter avec rupteur 250 tours plus haut pour exploiter au mieux le potentiel. Un potentiel sans comparaison parmi les sportives des segments A et B, assez bien mis en valeur par la boîte manuelle à six rapports précise et bien étagée (rééchelonnés par rapport à la Cooper S). Ainsi, la Mini abat le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes et atteint 238 km/h selon le constructeur. Sans trop insister pour ne pas fatiguer l’embrayage et fusiller les pneus, nous avons atteint 6,8 secondes, tandis que nous ne sommes pas aller au delà de 225 km/h chercher les derniers kilomètres/heure. A cette vitesse, la tenue de cap et la sensibilité au vent latéral restent étonnement bonne pour un petit cube. A défaut de V/max, signalons que le cap des 200-210 est rapidement atteint et constitue une vitesse de croisière tout à fait envisageable.

Selon le constructeur, la Mini JCW se contente de 6,9 litres d'essence aux 100 km en cycle mixte normalisé. A allure légale sur route et autoroute, nous avons noté une consommation de moins de 8 litres au cent. La moyenne de notre essai n’a pas dépassé 10 litres. Encore plus remarquable, notre incursion sur circuit n’a pas vraiment affolé la jauge, avec moins de 13,5 l/100. C’est sans doute en raison de nos tours de refroidissement à bas régimes !

La Mini JCW émet 165 g de CO2 au kilomètre. Elle loupe de peu la neutralité et se prend le petit malus de 200 €.