17 - Charente-Maritime : une préfecture qui n'hésite pas à communiquer

Les axes dangereux

La préfecture, intéressée par le sujet de notre enquête, mais ne connaissant pas parfaitement les axes dangereux nous a renvoyés sur la Direction départementale de l'équipement, et plus précisément sur la Cdes (Cellule départementale d'exploitation et de sécurité). Mais quelle ne fut pas notre surprise d'essuyer un refus de la part de son responsable. Nous pouvons tout de même vous inviter particulièrement à la prudence en empruntant la nationale 10.

Les statistiques locales

La politique de communication (ci-dessous précisée) a, apparemment, des conséquences bénéfiques sur le comportement des automobilistes car le nombre de tués a diminué de 19,9 % par rapport à la moyenne des années 1995-1999. Cette statistique est également en baisse sur l'année 2000, mais, en revanche, les accidents corporels et les blessés augmentent.

Si on observe de plus près ces données, on constate que ce sont les usagers locaux qui sont le plus touchés, puisqu'ils représentent 70 % des tués ; la rase campagne reste largement plus dangereuse que la ville, car elle concentre près de 81,1 % des accidents mortels.

La politique de médiatisation

Si la DDE ne souhaite pas communiquer, il n'en a pas été de même de la préfecture.

En effet, depuis 1999, les autorités locales choisissent chaque mois les axes à contrôler en fonction de l'accidentologie. Ensuite, la préfecture établit une carte “des radars du mois”, qui est publiée dans la presse. Si l'emplacement des radars n'est pas précisé exactement, les axes faisant l'objet d'un renfort des contrôles sont, en revanche, indiqués.

Cette préfecture fait donc de la communication sur la sécurité routière, l'un de ses principaux chevaux de bataille. Ainsi, sur l'année 2000, c'est près de dix opérations qui ont été menées en partenariat avec la presse, comme par exemple les Week-Ends sans accidents, dont le but est de sensibiliser l'ensemble des conducteurs séjournant ou passant dans le département, ou la Sécurité routière, j'y concours, consistant à un concours de dessins organisé dans les écoles primaires avec récompense pour les meilleures illustrations.

Par ailleurs, certaines opérations comme les Week-Ends sans accidents s'accompagnent de véritables campagnes de communication, avec 360 000 dépliants distribués, 9 000 affiches et 35 000 cartes postales destinées aux enfants des écoles, des spots radio, des espaces publicitaires dans les journaux et des panneaux routiers.

Cette préfecture est donc l'une de celles qui s'investit le plus en France sur le thème de la sécurité routière. Toutes nos félicitations !