18 - Cher : un nombre de tués en augmentation

Cette préfecture fait partie de celles qui n'ont pas souhaité nous répondre. Quand nous avons tenté de connaître la raison de ce refus, on nous a tout simplement indiqué que “le directeur de cabinet ne souhaitait pas [nous] répondre”. Nous nous sommes donc adressés à la DDE, qui n'a posé aucun problème pour nous répondre.

Les axes dangereux

Pour une fois, ce ne sont pas les routes nationales qui sont incriminées, mais plutôt les routes départementales, et plus particulièrement la RD 940. Pour le reste, l'accidentologie est assez diffuse dans l'ensemble du département, et les autorités locales reconnaissent avec une certaine fierté qu'il n'y a plus de points noirs dans ce département.

Les statistiques locales

Quand on regarde les données, on comprend mieux pourquoi cette préfecture n'a pas souhaité nous répondre. Ainsi, par rapport à la moyenne des années 1995-1999, le Cher est l'une des rares préfectures qui a vu son nombre de tués augmenter (+ 8,8 %).

Sur l'année 2000, on note une très légère diminution de la mortalité, mais, en revanche, le nombre d'accidents corporels et de blessés augmente de façon significative.

Même si le Cher est rural, on constate que la proportion d'usagers locaux, victimes d'accidents mortels, est moins importante que dans les autres départements (58,3 %). Malgré cela, les conducteurs berrichons restent les plus touchés par ce type d'accidents, et la campagne est, comme dans de nombreux départements, très risquée, avec près de 79,2 % des morts.

La politique de médiatisation

La communication étant loin d'être le point fort de cette préfecture, il nous a été indiqué que l'emplacement des radars n'avait jamais été précisé dans la presse.

En revanche, il semble que les autorités ne soient pas contre l'idée de diffuser des bilans mensuels et les caractéristiques de l'accidentologie locale. Dommage donc que notre démarche n'ait pas suscité plus de coopération.