Selon les relevés du Touring Club Suisse (TCS), 370 personnes ont été tuées sur les routes suisses en 2006, ce qui représente une baisse d'environ 9% par rapport à 2005. Selon le TCS, "il faut remonter à 1929 pour retrouver un nombre de morts sur la route aussi faible. Mais à l'époque, on dénombrait environ 25 véhicules pour 1000 habitants alors qu'aujourd'hui cette proportion est de 520 pour 1000. Si cette tendance se poursuit, l'objectif de réduction à 300 morts par an fixé par Via Sicura sera atteint sans recourir à des mesures drastiques. Ce recul du nombre de victimes d'accidents de la route, de 409 en 2005 à 370 en 2006, confirme la tendance européenne. Des baisses ont également été constatées en France (12%), en Espagne (9,5%) et en Allemagne (plus de 6%). Plusieurs facteurs expliquent cette amélioration de la sécurité routière, dont notamment la conscience du danger : une plus grande sensibilisation a été constatée chez les usagers de la route. Diverses campagnes nationales - rentrée scolaire, port de la ceinture de sécurité, taux d'alcoolémie de 0,5 pour-mille au volant - ont également atteint leur objectif. Même si dans certains cantons, les accidents dus à l'alcool ont à nouveau augmenté. De grands progrès ont aussi été réalisés dans la sécurité des véhicules. Aujourd'hui, même les petites voitures sont équipées en série de systèmes de sécurité électroniques comme l'ESP et l'ABS. Les véhicules sans airbags sont de plus en plus rares. Puis les tronçons dangereux, dont la sécurisation est indispensable. Le dernier test TCS-EuroRAP portait sur 76 des tronçons les plus dangereux du réseau routier suisse d'importance nationale. Il a révélé de sérieuses lacunes concernant la protection en cas de sortie de route. Concrètement, il s'agit d'installer des glissières de sécurité pour séparer la chaussée des lignes de chemin de fer, des cours d'eau, des ravins etc."