273 personnes ont trouvé la mort sur les routes françaises au mois de février 2011, soit 19 victimes de plus par rapport au même mois en 2010. Pourtant, le nombre d'accidents corporels est quasiment stable (+1,6%), ce qui signifie qu'ils ont été plus violents, une tendance confirmée par la considérable augmentation des blessés ayant nécessité une hospitalisation (+16,1%). Ce mauvais mois de février fait suite à un mois de janvier encore pire, où le nombre de morts a été pour rappel en hausse de 21%.

En faisant le bilan des deux premiers mois de 2011, les célébrations des chiffres exceptionnellement bas de 2010, avec un passage historique sous les 4 000 victimes, semblent bien loin : 604 tués en janvier et en février, c'est 77 de plus que l'année dernière, soit une hausse de 14,6%. Pour les blessés hospitalisés, c'est encore pire avec +23,7%, malgré un nombre d'accidents corporels proche de celui de 2010 (+2,7%).

A l'annonce de ces mauvais chiffres, la réaction de la Sécurité Routière semble pour le moins étrange : selon l'Observatoire interministériel, ils seraient principalement à mettre sur le compte de « la météorologie et de la densité du trafic », le temps de ce dernier mois de février ayant été « beaucoup plus clément » que le précédent, ce qui entraînerait logiquement une hausse du trafic.

9 accidents mortels sur 10 auraient pour origine une infraction

Pourtant, même si ces raisons paraissent littéralement naturelles, la réponse du ministère, se basant sur la statistique selon laquelle 9 accidents mortels sur 10 ont pour origine une infraction ou plus au Code de la Route, est de mobiliser « plus que jamais » les forces de l'ordre « pour faire respecter les règles ». Elles pourront pour cela s'appuyer sur le Plan Hortefeux annoncé il y a un mois et sur les mesures de sécurité routière de la LOPPSI dès la promulgation de la loi. La Sécurité Routière pourra probablement aussi compter sur les prix de l'essence atteignant des sommets et qui pourraient à eux seuls se charger de convaincre les automobilistes de rester chez eux, malgré le beau temps.