72 - Sarthe : une diffusion des radars qui a des effets pervers

Les axes dangereux

Plusieurs nationales sont considérées comme dangereuses par les autorités, il s'agit des RN 138, 157 et 23.

Les statistiques locales

Ce département enregistre une augmentation assez conséquente de l'accidentologie sur l'année 2000, car tous les indicateurs y sont en augmentation. Une dégradation de la sécurité routière qui se retrouve également lors de la comparaison des données 2000 avec la moyenne des années 1995-1999, puisque l'on constate une progression de la mortalité de 6,2 % . Les piétons semblent particulièrement touchés, car ils représentent 11 % des tués sur les cinq dernières années. La situation est encore pire pour les conducteurs locaux, qui constituent les principales victimes de la route, avec 75,3 % des morts.

Enfin, la campagne se révèle une nouvelle fois beaucoup plus dangereuse, voire meurtrière, que la ville, car elle concentre 75,3 % des accidents mortels.

La politique de médiatisation

La communication de l'emplacement des radars a été d'actualité au mois d'août 1999, mais cette politique a été arrêtée car les automobilistes prenaient des routes parallèles aux axes où se trouvaient les radars. Cela déplaçait donc tout simplement l'accidentologie, au lieu de la stopper.

Aujourd'hui, les autorités préfèrent mettre l'accent sur l'aspect pédagogique et la sensibilisation. Dans cet objectif, des opérations de prévention, lors des foires-expositions, des 24 Heures du Mans moto et voiture, ainsi que dans les écoles, sont menées tout au long de l'année.

Des agents de la DDE participent également à des simulations de radarisation, à raison de cinq à six fois dans l'année. Le principe est simple : les automobilistes fraudeurs sont arrêtés et avertis de leur excès de vitesse. Plutôt que de recevoir une amende, les membres des forces de l'ordre ou du corps préfectoral présents à cette occasion les préviennent des risques d'une telle conduite.