Alors que l'annonce de la suppression de 11.000 emplois chez PSA (et ses filiales comme Faurecia) continue à faire des remous au plus haut de l'Etat qui n'hésite pas à qualifier la communication du groupe automobile de "particulièrement maladroite", Les Echos nous annonce tout de go qu'en Europe, Renault va supprimer 9000 emplois en 2009 !

En fait, au delà d'un effet d'annonce un poil provocateur, Les Echos précise que Renault qui est parvenu à rester dans le vert en 2008 "n'entend pas aller plus loin que le plan de départs volontaires en cours et portant sur près de 6.000 personnes en Europe."

Les 3000 emplois restants disparaîtront "naturellement à travers les mises à la retraite et les démissions non remplacées !

Selon Carlos Ghosn, cela devrait être "suffisant".

« Pour l'instant, tel que nous voyons les choses, il n'y a pas besoin de faire plus. Après, cela dépendra beaucoup de l'évolution de la crise »

Et là, les perspectives ne sont pas roses comme l'indique le n°1 de Renault:

« Nous ne nous hasardons pas à faire des prévisions de résultats, lesquels dépendent essentiellement de l'évolution des marchés mondiaux. Alors que le marché automobile mondial atteignait 69 millions de voitures en 2007, puis 63 millions en 2008, notre prévision pour l'exercice 2009, déjà prudente, était de 55 millions. Or, au vu de ce qu'on constate ces dernières semaines, nous ne sommes même pas sur cette tendance mais plutôt sur une projection encore plus basse, de l'ordre de 50 millions. »

Malgré les réductions multiples de voilure et le gel des investissements (-15% des dépenses en R&D par rapport à 2007), Renault sortira tout de même 8 nouveaux modèles en 2009.

Les objectifs du Contrat 2009 sont bien évidemment abandonnés et un nouveau plan, sensiblement identique, sera présenté lorsque la crise sera derrière nous.