La lettre d'information révèle que seuls les ménages qui choisiront des modes de déplacement et des véhicules performants échapperont à une hausse très sensible du poids de leur facture énergétique. Ce point est particulièrement important pour les ménages à faible revenu qui vont voir augmenter inexorablement le poids de la facture énergétique dans leur budget. Elle souligne que dans ce contexte, il est nécessaire aujourd’hui plus que jamais d’accentuer les mesures ciblées sur la précarité énergétique dans les politiques publiques de maîtrise de l’énergie et de lutte contre l’effet de serre. En 2006, la part des dépenses énergétiques des 20% de ménages les plus pauvres est 2,5 fois plus élevée que celle des 20 % de ménages les plus riches. Les dépenses en combustibles fossiles des plus aisés représentent moins de 4 % de leur revenu total. En revanche, les ménages les plus défavorisés consacrent presque 9 % de leur revenu total à l’achat de gaz et de produits pétroliers.

La lettre d'information met en avant aussi qu'en définitive, la part des achats de combustibles fossiles dans le revenu des ménages peut être multipliée par 6 entre un riche citadin et un rural pauvre. Les inégalités sont plus marquées en milieu rural qu’en milieu urbain. La part des dépenses en carburants dans le budget des ménages peut varier d’un facteur 1 à 4 selon le lieu de résidence et le revenu. Les inégalités entre tranches de revenu augmentent lorsque les ménages sont tributaires de leur véhicule sur le trajet domicile-travail. La part des dépenses énergétiques dans le revenu augmente d’un demi-point de pourcentage pour les plus riches et de 2 points de pourcentage pour les plus pauvres. Cette lettre d'information est disponible à l'adresse suivante : www2.ademe.fr.

(Source : ADEME Photo : Michel Cambon)