Les interrogations légitimement suscitées par l'accident de Jules Bianchi au Japon ont été abordées. La question de la présence d'un drapeau vert alors qu'un engin était encore sur le bord de la piste pour dégager la voiture de Sutil a été balayé assez vite. Pour la FIA, à partir du moment où cet engin qui reculait au moment du crash a dépassé la vigie où se situait le commissaire de piste, il est normal que du jaune, les drapeaux passent au vert car ils sont agités en début de zone. L'engin étant passé en amont, le vert pouvait être envoyé, la zone précédente était apparemment sous drapeaux jaunes.

Charlie Whiting a indiqué que tous les pilotes n'avaient pas ralenti de la même façon sur cette zone. Il a expliqué qu'il détenait les datas de la Marussia et a précisé que Bianchi avait effectivement ralenti mais qu'il ne dira pas dans quelle mesure.


Concernant l'absence de safety car alors qu'une dépanneuse est en piste, la direction de course a pris cette décision en estimant que l'intervention serait rapide et qu'elle se déroulait loin de la piste. Là-dessus il y a matière à discuter, le dégagement n'étant pas si important que cela, une vingtaine de mètres tout au plus.

Sur le transfert de Jules Bianchi par ambulance plutôt que par hélicoptère, la FIA a indiqué que l'hôpital n'étant qu'à 15 km du circuit le temps estimé était de 25mn. L'hélicoptère aurait pu décoller mais pas atterrir à l'hôpital et il a donc été transféré en ambulance sous escorte policière. Le transport a pris 32 mn au total et l'état du pilote ne s'est pas modifié durant cette période, ce qui fait dire à la FIA que de ce point de vue aussi, la procédure a fonctionné correctement. Il a également spécifié aux personnes jugeant que l'envoi des médecins sur place fut tardif que l'accident n'a pas été vu « en direct ». Ce sont les commissaires qui ont indiqué à la direction de piste le crash et la voiture n'était pas visible à l'image. Le temps de basculer sur une autre caméra pour voir de quoi il en retournait exactement et envoyer les médecins a été estimé à seulement 20 secondes qui n'ont rien changé. Par ailleurs, les systèmes d'envoi d'alerte embarqués de la Marussia ont été détruits dans le choc.


Quant à l'heure maintenue du départ de la course, Charlie Whiting explique que c'est une décision des organisateurs. La FIA aurait proposé d'avancer le départ pour éliminer le risque de devoir stopper la course avant son terme à cause de la luminosité et de la pluie mais ceux-ci ont refusé. Il dit tout de même que selon lui cela n'a pas eu d'incidence véritable sur l'accident.


En attendant, les essais ont vu Hamilton signer la pole devant Rosberg et Bottas tandis que les dernières nouvelles – non officielles - en provenance du Japon ne sont pas très optimistes sur l'état de santé de Jules Bianchi.