Ces derniers mois, il a été difficile d'accorder les constructeurs automobiles européens sur la question de la baisse de la pollution de leurs voitures. Economie et écologie sont au coeur des enjeux...

Eh bien contre toute attente, la nouvelle d'un accord est tombée hier soir dans un contexte de crise économique et de difficultés pour l'industrie automobile : les constructeurs des 27 pays de l'Union européenne se voient obligés de faire passer les rejets de C02 de leurs voitures neuves à 130 g CO2/km d'ici 2015, avec une baisse par étapes dès 2012. S'ils n'atteignent pas cet objectif, ils seront frappés de pénalités. Les représentants des 27 pays, la Commission européenne et le Parlement européen ont approuvé cette obligation suite à de longues négociations.

Au final, il y a une perdante : la Commission européenne qui n'a pas pu imposer ce qu'elle voulait. Petit rappel : le 19 décembre 2007, elle a proposé que chaque constructeur vendant des véhicules neufs en Europe, européen ou non, se voit attribué un objectif afin d'atteindre une moyenne de 120 g CO2/km sur l'ensemble du parc auto neuf écoulé en Europe en 2012, contre 159 g CO2/km en 2005. Si cet objectif n'était pas satisfait, le constructeur serait pénalisé dès 2012, au départ de 20 euros par gramme de C02 en trop par véhicule vendu et ensuite de 35 euros en 2013, 60 euros en 2014 et 95 euros en 2015.

Suite à cette annonce d'un compromis sur l'objectif de 130 g CO2/km d'ici 2015, les écologistes ont fait savoir qu'ils étaient déçus de cette décision européenne. Mais quant aux industriels, ils se frottent les mains, ayant obtenu gain de cause. L'économie a pris le pas sur l'écologie...