C’est un fait établi, les monospaces, et plus spécialement les monospaces compacts, ont balayé les breaks à leur arrivée. Le Scénic rend transparente la Mégane Estate tout comme le Picasso a rendu la Xsara break sibylline. Du moins les ont-ils relégués en fond de classement sur les podiums des ventes en occasion. Et les exemples peuvent se multiplier.

Cependant, de façon rationnelle, un monospace, aussi grand ou compact soit-il, ne fait pas toujours mieux qu’un break. Et son espace, sa modularité ne sont pas utiles à tous. Ceux qui n’ont que faire d’une position surélevée (un peu), d’une modularité poussée (pas toujours) et qui s’accommodent de quelques centimètres en plus en longueur, pourraient bien apprécier un comportement routier souvent très proche de celui de la berline et d’une consommation moindre grâce à un coefficient de pénétration dans l’air plus favorable.

Oui, les breaks peuvent valoir le coup, d’autant que certains ont même une capacité de chargement tout aussi intéressante que le monospace dérivé. Le plus souvent, une gamme de motorisations plus étendue car calquée sur celle de la berline dont ils dérivent, avec des puissances plus élevées que sur les monospaces compacts.


Bien sûr, la messe est dite pour ceux qui ont besoin de 7 places, ici pas de discussion philosophique. Mais pour les autres, revenir à cette variante de carrosserie, injustement oubliée, peut s’avérer un choix payant en termes économique et plaisir de conduite.


Économiquement, les breaks sont sur le papier bien plus intéressants, et décotent plus vite

Dernier avantage, et non des moindres, la cote. Le break coûte neuf, en ratissant large, entre 1 000 et 2 000 € de plus que la berline. Le monospace compact, lui, sera entre 3 000 € et 4 000 € plus onéreux. Des écarts que l’on retrouve en seconde main. Parfois étonnamment exacerbés, manque d’attrait des breaks oblige.


Sachez-le, en moyenne, la décote constatée des breaks est plus forte de 4 % en moyenne que celle des monospaces (voyez page suivante). Pas mal, non ?

Et à motorisation égale, la consommation des breaks est équivalente, parfois 0,1 à 0,2 litre aux 100 km en plus, par rapport à la berline. Pour les monospaces, les différences sont plus importantes, mais la moyenne se situe à 0,5 litre, les écarts maxi pouvant dépasser 1 litre pour 100 km (voir encore page suivante). Et ça, sur une année, ça compte…


Pour info les postes de dépense entretien se tiennent, et l’assurance est légèrement plus chère pour les monospaces, car les prix tiennent compte des prix neufs plus élevés et des cotes plus soutenues. Mais ce n’est pas ce qui fait le plus pencher la balance. Côté fiabilité, les bases étant le plus souvent communes, tout comme les motorisations, c’est kiff-kiff...


Voyons maintenant page suivante, en quelques matchs, à âge divers mais équivalents, à motorisation comparable, et bien sûr à catégorie comparable (on ne va pas comparer une Mégane break à un Espace, mais à un Scénic évidemment) si c’est le break ou le monospace qui est le plus intéressant.