Le juge Hervé Robert qui est en charge de l'enquête a mené la perquisition au siège de Renault à Boulogne Billancourt jusque dans les bureaux de la direction générale, y compris celui de l'assistante de Carlos Ghosn. Cette opération fait suite à une première perquisition qui était intervenue durant l'été au Plessis Robinson toujours dans des locaux du groupe.


On se rappellera que suite à des dénonciations anonymes, la direction de Renault et ses services de sécurité avaient accusé d'espionnage puis licencié 3 cadres dirigeants impliqués dans le programme de voitures électriques avant qu'on ne se rende compte qu'il n'existait aucune preuve de la culpabilité des employés et que les dirigeants du constructeur étaient apparemment manipulés par les personnes en charge de la sécurité. C'est tout du moins la version désormais officielle.

Une des 3 victimes de cette dénonciation a été réintégrée, les 2 autres ont quitté Renault et reçu un dédommagement.

Cette affaire qui a mené au départ du numéro 2 et DG de Renault de l'époque Patrick Pelata avait fragilisé le groupe et notamment Carlos Ghosn qui était venu affirmer mordicus à la télévision détenir les preuves de la culpabilité des 3 cadres soupçonnés. L'enquête avait alors montré un fonctionnement pour le moins particulier des services dits de sécurité de Renault.


Cette perquisition montre que le juge ne se satisfait pas du scénario avancé par Renault et par le Procureur Jean-Claude Marin et qu'il a pris en compte les accusations de l'ancien responsable de la sécurité accusé maintenant de tentative d'extorsion de fonds.


Via le parisien