Le journal "NiceRendezVous" a indiqué qu'un revêtement de chaussée dépolluant a été testé à Cagnes-sur-Mer (près de Nice) sur la zone située entre le boulevard Germaine et le carrefour boulevard Kennedy (zone de 300 mètres et environ 1 500 m2) lors de travaux de réfection de la RD 6007 en octobre. Ce revêtement développé par l’entreprise Eurovia Méditerranée est baptisé "Noxer" : il permettrait d'éliminer une partie de la pollution issue des gaz d’échappement. Christian Estrosi, secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, a voulu un nouveau revêtement expérimental dans le cadre de la lutte contre la pollution émises par les voitures.

Dès 2003, le centre de recherche d'Eurovia située à Mérignac (Gironde) et la société japonaise Mitsubishi Matérials sont devenus partenaires pour mettre au point ce matériau novateur. Le fonctionnement du Noxer présenté officiellement en 2006 : l'emploi d'oxyde de titane, ajouté à un coulis de ciment qui s'applique sur le nouvel enrobé et qui par réaction activée par le rayonnement ultraviolet de la lumière, fixe et neutralise une partie de la pollution, la transforme en composés azotés stables qui seront ensuite éliminés naturellement par les eaux de pluie ou par simple nettoyage de la chaussée. Si les résultats du procédé sont satisfaisants, il pourrait ensuite être employé sur d’autres chantiers routiers du réseau départemental.

D'après Eurovia, le Noxer permet de lutter contre les pics de pollution comme ceux enregistrés dans des zones confinées ou près des grands axes de circulation et d'éliminer par photocatalyse les gaz polluants NOx générés par les combustions à hautes températures de combustibles fossiles. Des tunnels et des parkings devraient aussi bénéficier de ce revêtement : selon l'entreprise, la photocatalyse fonctionne aussi avec un éclairage artificiel classique. La phase de commercialisation de ce produit se situe aux alentours de 2010-2011, selon les conclusions des tests réalisés sur la route. Le prix du Noxer : 10 à 15 euros le mètre carré, soit un surcoût pour une route de 20 % à 30 %.

(Source : Eurovia, NiceRendezVous, Nice Matin)