Hier, nous vous annoncions que 42 % des flashs de radars n'aboutissent à rien. Une conclusion énoncée dans un dossier sur les crédits accordés à la sécurité routière et à l'agence qui traite les infractions (ANTAI). Et dans cette étude, d'autres aspects de la répression et de ses conséquences sont abordés, comme, entre autres, la contestation des amendes.


En effet, aujourd'hui, si vous souhaitez contester une amende suite à un contrôle radar, il faut remplir un formulaire spécifique et le renvoyer par courrier. Cela prend du temps et coûte de l'argent à l'Etat qui doit mobiliser 60 agents pour « ouvrir et numériser les courriers ». Une double perte que voudrait éviter le Sénat en proposant un système entièrement informatisé, sur le même principe que le règlement des amendes par internet. Une décision qui pourrait donc faciliter la vie des personnes souhaitant contester les faits tout en augmentant la rentabilité de l'ANTAI, qui doit apparemment faire face à des coupes budgétaires.


Actuellement, environ 20 % des contraventions font l'objet d'une contestation. Le Sénat propose donc de supprimer la fastidieuse tâche du courrier et de la remplacer par l'informatique et internet. Mais tout cela ne serait pas gratuit : le Sénat souhaite que les personnes qui voudraient contester leur contravention paient des « frais de dossiers » sur internet, qui équivaudraient à un envoi en courrier recommandé. Un petit pas pour le contestataire, mais un grand pas pour l'ANTAI, en somme.