A l'issue d'une réunion de consultation sur la politique énergétique de l'Allemagne avec des responsables politiques et industriels, la chancelière Angela Merkel a qualifié la lutte contre le réchauffement climatique de défi le plus important du XXIe siècle. La chancelière a encore défendu son projet de diminuer de près d'un tiers les émissions de gaz à effets de serre de l'Allemagne d'ici 2020 malgré les nombreuses critiques du secteur industriel. En effet, le secteur industriel (dont les constructeurs automobiles) juge le plan de réduction des émissions de CO2 trop ambitieux. Sur un autre sujet sensible en Allemagne, les représentants du secteur industriel espéraient faire plier la chancelière sur l'engagement pris il y a sept ans outre-Rhin d'abandonner l'utilisation de l'énergie nucléaire dans les années 2020. Mais Merkel a rappelé son opposition au prolongement de l'utilisation de l'énergie nucléaire. Elle ne pourrait remettre cet accord en cause sans courir le risque d'un éclatement de sa coalition gouvernementale avec les sociaux-démocrates, farouches opposants au nucléaire et à l'origine de cet accord voté en 2000.