Organisée grâce à l'AVEM (Avenir du Véhicule Electrique Méditérannéen), la première édition des Assises Nationales des Infrastructures de Charge s'est déroulée il y a tout juste une semaine à Nice. L'assemblée présente était constituée de personnalités politiques, comme le maire de Nice Christian Estrosi, qui s’est réjoui de l'importante mobilisation des industriels pour l'évènement. Et pour cause, sans eux, les décisions ne pourraient pas être prises, puisque leur expertise est nécessaire pour faire avancer la problématique.

La problématique justement, celle au cœur du débat, était la suivante : comment peut-on simplifier la conception et le déploiement d'une infrastructure de charge pour les véhicules électriques à l'échelle nationale ? Depuis quelque temps maintenant, des véhicules électriques sont disponibles sur le marché, mais les systèmes de recharge et les prises sont propriétaires, et sont donc pour la plupart différentes. Un problème de plus qui freine l'expansion de la motorisation électrique.

Les principaux industriels présents (EDF et ErDF, le groupe de maintenance SPIE, La Poste) sont au moins tous tombés d'accord sur un point : « la filière a besoin d'une gouvernance. Ces temps-là sont nécessaires à l'avenir d'une filière émergente. On doit continuer à se parler, on restera mobilisé… ».

L'initiative est louable, mais est-ce réellement réalisable ? Il est légitime d'en douter. En effet, dans le secteur de la téléphonie, le développement d'une norme standard pour les prises de recharge devait être en voie de développement. Mais force est de constater que certains constructeurs continuent de développer des matériels propriétaires. Pour l'automobile, il est plus que nécessaire que tout le monde se mette d'accord pour développer une norme, mais comme souvent quand l'aspect financier entre en jeu, difficile d'imposer un standard. En tout cas, la réunion fut concluante et les industriels veulent continuer à discuter. « Compte tenu des nombreuses questions et de la rapidité des évolutions, nous allons proposer une phase intermédiaire qui pourra se dérouler dans les 6 mois pour faire un point sur l’avancée des réflexions et des problématiques afin d’avoir un lieu d’échanges permanent », a ainsi affirmé Alain Philip, adjoint délégué aux transports, et président de Commission de la Métropole Nice Côte d'Azur. Nous, futurs (ou actuel) clients de l'automobile électrique, tout ce que l'on souhaite au final, c'est la simplicité et la facilité d'utilisation. Espérons que les premiers accords arrivent vite.



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