Les caisses de l’Etat se vident plus vite que prévu : pour bénéficier du bonus écologique sur l’achat d’une voiture, il va falloir miser sur des modèles émettant moins de 120 g/CO2.

La croissance frôle les 1% au lieu des 2,25% initialement budgétés : l’Etat s’inquiète du peu de recettes engrangées, et du coût exorbitant que lui a coûté l’instauration du bonus/malus écologique au cours de l’année 2008. Pour rectifier le tir, le seuil des bonus va passer en dessous de la barre des 120 g de CO2/km, au lieu des 130 grammes actuels.

L’information vient de La Tribune, qui n’a pas souhaité citer ses sources : « Selon nos informations, dans le cadre de la préparation du projet de loi de finances pour 2009, le compromis trouvé entre les ministères de l’Ecologie et des Finances est d’abaisser le seuil des bonus de 130 g CO2/km actuellement à 120 g CO2/km. » Le Ministère de l’Ecologie n’a pas encore confirmé l’information.

Ce qui est certain, c’est que le nombre de voitures bénéficiant d’un bonus va diminuer, entraînant un rééquilibre financier pour les caisses de l’Etat : d’après Bercy, le déficit du bonus/malus s’élève à 140 millions d’euros.

France Nature Environnement (FNE) va même plus loin : « Nous souhaitons que la mise en place du bonus-malus soit neutre pour l’Etat. […] Nous avions calculé que pour atteindre l’équilibre financier il fallait un bonus en dessous de 120 g CO2/km, et un malus au-dessus de 140 g. »

Dès le mois de janvier prochain, un malus annuel va également être mis en place pour les véhicules neufs dont les émissions sont supérieures à 250 g/CO2. Les plus riches paieront pour acquérir des voitures luxueuses, polluantes et gourmandes en carburant, mais peut importe puisqu’ils ont les moyens… Un bonus plus restrictif est bon pour l’environnement, mais c’est encore aux classes moyennes de faire des efforts en ayant un choix plus limité.

Même si nous cautionnons cette mesure, force est de constater que le projet de l’éco-prêt à taux zéro paraît plus équitable.