Deux ressortissants allemands auraient été pris en flagrant délit jeudi 5 septembre en train d'intervenir sur des bornes de rechargement. Les deux hommes ont été placés en garde à vue par la Brigade d'enquêtes sur les fraudes technologiques (Befti) de la Police judiciaire parisienne, révèle le site du Figaro.

Les deux techniciens de haut niveau se faisaient passer, selon des témoins, pour des agents de maintenance. Mais ils travaillaient en réalité pour une société allemande, P3 Group, sous-traitant de BMW alors que le groupe bavarois s'apprête à présenter sa première voiture 100 % électrique, l'I3, au salon de Francfort aujourd'hui.

Selon Autolib', cité par le Figaro, les deux techniciens cherchaient « du transfert de technologie à bon compte sans doute ». La société a déposé plainte pour « abus de confiance », « intrusion dans un système automatisé de données » et « dégradation ». En effet, le 3 janvier dernier, une voiture Autolib' avait été délestée de son unité centrale dans la rue. Un travail de pro assure le Figaro. La PJ cherche à établir le lien entre tous ces faits.

Le Figaro nous apprend également qu'Autolib' a écrit à P3 Group. Et c'est BMW France qui leur a répondu en s'adressant directement au PDG du groupe Bolloré, Vincent Bolloré. Un mail d'excuses envoyé le 7 septembre dans lequel la firme allemande évoque des « tests », au « caractère bénin et non intrusif », « mandatés par notre maison mère comme une modalité de contrôle avant le lancement d'un véhicule ».

Contacté par le Figaro, BMW France reconnaît avoir effectué « des tests de compatibilité » sur les véhicules mais se défend de tout espionnage. Le constructeur allemand prétend par ailleurs que le jour de leur arrestation, les employés de P3 Group travaillaient pour un autre constructeur. BMW France assure par ailleurs « coopérer en toute transparence avec les autorités ».