Partir en vacances estivales en empruntant le grand ruban coûtera plus cher pour les Français. Le gel des tarifs annoncé cet hiver, en janvier, ne devrait pas survivre aux premiers rayons de soleil d'un mois de juin qui est promis pour se finir avec une hausse d 0,57% du prix du ticket. Soit exactement l'inflation prévue avant les rodomontades de nos gouvernants. Le dossier aurait été ainsi verrouillé par une présidence de la République à la recherche d'une paix durable au moment d'entamer les deux dernières années du mandat. Or, s'abstenir de toute augmentation en 2015 aurait immanquablement entraîné une facture plus salée en 2016 et en 2017. Millésimes sensibles s'il en est.


Il n'y a pas que les tarifs aux péages qui font débat. Il y aussi la contribution des sociétés d'autoroutes au financement des infrastructures dans l'hexagone. Le montant de la participation aux routes et autres chemins de fer n'est pas encore fixé, mais il s'élèvera à plusieurs centaines de millions d'euros. Par ailleurs, le plan de relance autoroutier est remis au goût du jour et il est synonyme de peu ou prou 10.000 emplois créés sous une enveloppe budgétaire de 3,2 milliards d'euros de travaux. L'allongement des concessions autoroutières en serait la conséquence. En cas de trafic supérieur aux attentes, la durée des concessions serait réduite. Elle serait allongée dans le cas inverse. Enfin, les véhicules dits propres, bénéficieraient de tarifs minorés. Un point sur lequel la ministre de l'Ecologie pourrait bien rebondir pour nous convaincre qu'elle a sauvé la face.