L’institut TNS Media Intelligence vient de publier une étude montrant que les investissements publicitaires se sont contractés de 9,9% au cours du mois de février 2009. Les investissements dans la presse dégringolent de 14,2% en valeur (15,9% en volume), de 18,6% en valeur pour la télévision hertzienne (15% en volume), de 21,7% en valeur pour la publicité extérieure et de 5,6% en valeur (7,1% en volume) pour la radio. Toujours selon l’institut, ceci s’explique notamment par le désengagement de 8 des 10 principaux secteurs annonceurs.

Les établissements financiers ont ainsi investis 16,6% de moins au mois de février. L’automobile quant à elle, s’est ainsi désengagée de 23,8% confirmant encore et toujours les effets de la crise sur le secteur (au cours de l’année 2008, ses investissements avaient augmentés de 25,7%). Renault a ainsi diminué ses investissements de 50,5% au cours de ce mois.

Une conjoncture finalement favorable au web

Même si l’étude ne tenait pas compte d’Internet, il semble cependant que la publicité en ligne supporte davantage la crise que les autres médias. La publicité sur le web a ainsi subi une hausse de 19% en 2008 (35% en 2007), contre +3% pour la presse et -2,6% pour la télévision. Aux côtés de SFR, Bouygues Telecom, Orange ou Procter & Gamble, Renault fait partie des dix premiers investisseurs en ligne français. Pour exemple, la marque avait ainsi mis en place en janvier 2009 le mini-site nouvelle-megane.com qui permettait grâce à la technologie Deep Zone de plonger intégralement dans le véhicule en Trois Dimensions.

Dans la mesure où les budgets de communication sont parmi les premiers à être touchés en période de crise, la publicité on-line pourrait largement tirer son épingle du jeu dans la situation actuelle. Internet offre en effet, pour un moindre coût, des possibilités de ciblage bien plus grandes, des dispositifs multimédias plus dynamiques, et des systèmes de récolte de données plus larges! On est donc en droit de se demander si la conjoncture ne va pas accélérer la croissance des investissements sur le web de certains annonceurs, notamment dans le secteur automobile. Affaire à suivre donc…