Jusqu'ici, il était possible de tout mesurer ou presque pour un conducteur fautif. Alcool, cannabis, et même drogues dures après une prise de sang, les forces de l'ordre ont les moyens, s'ils le souhaitent, pour connaître l'état exact d'un automobiliste lors d'un contrôle. Mais une des causes principales d'accident en France, la somnolence, reste un véritable problème. Il est bien évidemment impossible de savoir à quel point un automobiliste est fatigué lors d'un contrôle, mais grâce à une équipe du centre de sommeil et de la vigilance de l'Hôtel-Dieu à Paris, tout cela pourrait changer.


Ils ont en effet trouvé les « biomarqueurs caractéristiques d'une grande fatigue » dans la salive. Au final, un test salivaire serait en train d'être développé. Chose étonnante, la recherche est financée par la Fondation Vinci Autoroutes. Cette même Fondation espère bien que des véhicules seront équipés plus tard de ce test salivaire. Pour l'heure, il ne s'agit en aucune façon de donner ce test aux forces de l'ordre, certains craignant des dérives. Mais ce pourrait être une bonne solution pour connaître son état.


La Fondation précise tout de même ceci : « La fatigue et le manque de sommeil ne sont pas la même chose, nuance-t-il. La privation de sommeil conduit à une altération de la vigilance, et est le premier facteur de risque d'accident mortel sur autoroute, devant l'alcool et la vitesse ». Et c'est bien ce second point qui fait l'objet de ce test salivaire.