Au terme de l'essai, il restait une valeur annoncée à vérifier et non des moindres pour un véhicule électrique : l'autonomie. Nous avons parcouru dans la journée 185 km en mode Confort sur principalement de la nationale, sans nous soucier de la consommation, les exigences du tournage d'une vidéo un tant soit peu dynamique ne prêtant pas vraiment à une conduite souple, et la i3 nous informait pouvoir encore parcourir 75 km, soit un total de 260 km. Il paraît donc évident qu'on peut aisément franchir la barre des 300 km annoncés par BMW avec le prolongateur d'autonomie, en choisissant un mode plus économe et en adoptant une conduite plus adaptée.


Reste la question du tarif auquel il faudra dorénavant soustraire 6 300 € de bonus. 34 990 € comme prix de départ et a fortiori 39 700 € avec le REx peuvent paraître élevés quand une Renault Zoé s'échange contre 20 800 € (avec toutefois la location des batteries à 79 € par mois en plus) ou une Nissan Leaf contre 28 590 € en finition haute Tekna mais les prestations offertes sont sans commune mesure avec ses congénères électriques, tant au niveau des performances, de l'autonomie (réelle) que de la finition premium.


Il faut en fait dépasser le stade de cette concurrence qui n'en est finalement pas vraiment une. En effet, nous avons là un véhicule conçu à la base pour être électrique et non un thermique adapté. Son long développement depuis une feuille blanche n'a fait l'objet d'aucune concession, avec au final un châssis en aluminium et un habitacle en carbone et des prestations très proches des voitures conventionnelles. Rouler à son volant n'est plus un sacerdoce, une démarche militante destinée aux convaincus prêts à affronter toutes les contraintes au point que, et c'est le meilleur compliment qu'on peut lui faire, on oublie bien vite que c'est une voiture électrique.