1976/1982 : Oublié en France, star en Allemagne

Faute de propositions sérieuses en France, il s'engage à fond dans le "Deutsche Rennsport Meisterschaft" et prend alors une licence allemande pour pouvoir marquer des points. Toujours avec l'équipe Kremer qui se lance en Groupe 5 avec une Porsche 935 "maison", il enlève trois victoires en Allemagne (dont une prestigieuse dans l'épreuve phare de Nuremberg) tout en participant au championnat du monde Groupe 5. La razzia continue en 1977 (4 nouvelles victoires) et s'assortie d'une victoire en Groupe 4 au Mans et d'un premier succès mondial à Hockenheim.

Il retrouve Henri Pescarolo en 1978 et au volant de la 935 Kremer, les deux Français triomphent en championnat du monde à Dijon, Misano et Vallelunga. L'usine Porsche ne peut rester bien sûr indifférente à celui qui est devenu un grand spécialiste de la marque. Il rejoint ainsi l'équipe officielle en 1978 et finit second des 24 Heures du Mans sur une 936 mais devra abandonner l'année suivante. De l'autre côté du Rhin, sa valeur et son talent lui valent d'être convoité par les meilleures équipes Porsche. Il quitte Kremer pour le Gelo Racing en 1980 et devient pour la première fois de sa carrière un "vrai" pilote professionnel rétribué au-delà de la simple prime de départ ou du remboursement des frais de déplacements. Il arrive malheureusement au mauvais moment chez Georg Loos. Les 935 rouges, privées du développement de l'usine sont fragiles et rapidement surclassées par la nouvelle 935 K3 produite par Kremer. Il s'impose néanmoins aux 1000 km du Nürburgring et de Silverstone, aux 6 heures de Mugello, mais le titre allemand lui échappe une nouvelle fois. Loos jetant l'éponge à la fin 80, il revient chez Kremer qui lance une nouvelle 935 K4 à l'assaut du championnat allemand. Redoutable d'efficacité avec son châssis tubulaire et son moteur surpuissant, la K4 va être battue par le règlement qui avantage les petites cylindrées. Une fois de plus le titre et le rêve passent...

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