Détrompez-vous, ceci n'est pas un remake des aventures du célèbre agent secret. Ni le titre du 22ème, et donc prochain, opus de James Bond. Il s'agit en réalité du reflet d'un marché russe toujours plus gourmand en matière de voitures étrangères. Et au pays des tsars, les Américaines et les Japonaises ont la cote.

Selon l'association des entrepreneurs européens en Russie, les ventes des constructeurs étrangers ont progressé de 74% au cours du premier trimestre 2007 par rapport aux mois de janvier, février et mars de l'année dernière.

En termes d'unités, 295 469 véhicules de marques étrangères ont été achetés les trois premiers mois de cette année contre 170 259 lors de la même période un an plus tôt. Allez, après un rapide calcul mental, cela nous fait 125 210 exemplaires supplémentaires.

En panne sèche sur son propre marché, Ford parvient à s'imposer en leader sur le marché russe. Avec 38 071 véhicules écoulés, les ventes du constructeur américain ont augmenté de 145% par rapport à 2006. En deuxième position arrive Chevrolet, avec une hausse de 109% à 36 735 unités. Enfin, avec 29 368 voitures vendues, soit une progression de 95%, Toyota se hisse sur la dernière marche du podium.

Le mois dernier, les ventes ont augmenté de 65%, avec 128 523 véhicules vendus, par rapport à mars 2006. Là encore, Ford a confirmé sa première place.

Aujourd'hui, la Russie représente le deuxième plus gros marché en Europe pour les constructeurs japonais Mazda et Mitsubishi et le cinquième pour General Motors.

Au début du mois, le constructeur américain a d'ailleurs annoncé qu'il triplait ses investissements dans l'usine en construction près de Saint-Pétersbourg. Ce qui représente tout de même la coquette somme de 225 millions d'euros.

Selon Guerman Gref, le ministre russe du Développement économique et du Commerce, les investissements étrangers devraient atteindre les 1,5 milliards d'euros d'ici 2010.

L'engouement pour les marques étrangères s'explique autant par la qualité inférieure des voitures russes que par leurs prix de moins en moins compétitifs. Et faute de moyens financiers, les constructeurs locaux ne sont pas prêts d'inverser la tendance...