25% de moins d'ici 2025, 50% d'ici 2050 : les objectifs de réductions d'émissions de CO2 de la British Airways sont ambitieux, et il fallait pour y parvenir mettre au point un plan d'action non moins audacieux. La compagnie ainsi récemment annoncé avoir conclu un partenariat avec Solena, une entreprise spécialisée dans la biomasse et les énergies renouvelables. Les deux entreprises prévoient de construire une usine spécialisée dans la production de biokérosène élaboré à partir de déchets ménagers et industriels ; 500 000 tonnes de déchets devraient ainsi être traités chaque année, permettant la production de 73 millions de litres de carburant, soit de quoi alimenter 2% des besoins de la compagnie sur l'aéroport Londres-Heathrow. Ce nouveau carburant émettrait 95% de CO2 en moins par rapport à un kérosène classique.

« Ce partenariat avec Solena nous fera franchir un pas de géant vers la concrétisation de notre objectif de réduction de 50% de nos émissions de carbone à l'horizon 2050. Il devrait déboucher sur la production d'une alternative réellement durable au kérosène. British Airways est absolument déterminée à réduire son impact sur le changement climatique. Dans cette optique, nous sommes fiers d'être la première compagnie aérienne à prendre des initiatives vertes, concrètes et durables », a déclaré le PDG de la compagnie. Pour le président de Solena, « le projet BioJetFuel de Solena et British Airways présente trois avantages majeurs ». Il permettra en effet convertir «  efficacement de la biomasse en carburant aviation propre et renouvelable », dans une usine qui « intégrera les dernières avancées technologiques en matière de production de biocarburant aviation », le tout sans émettre « le moindre polluant ni produit connexe indésirable ». 2% des besoins de la compagnie sur l'aéroport Londres-Heathrow, c'est peu, mais rappelons cependant qu'en matière d'aviation toute innovation est bonne à prendre. Un rapport publié en 2004 par l'IFEN, l'Institut Français de l'Environnement, montrait que le transport aérien mondial émettait plus de gaz à effet de serre que l'ensemble des activités d'un pays tel que la France.