Les consommateurs canadiens ont beau être mal informés sur les prestations offertes par leurs assurances, ils bénéficient néanmoins d'un contexte propice en matière de tarification. Le marché de l'assurance automobile se porte bien au Québec et la concurrence des prix fait rage. Pour le plus grand bonheur des clients.

C'est donc plus précisément dans cette province francophone du pays qu'il fait bon souscrire à une assurance. Le rapport sur la tarification publié mardi dernier par le ministère des Finances prouve que les assureurs ont atteint des bénéfices d'exploitation s'élevant à 17,4%. Du jamais vu depuis 1983.

Ces chiffres constituent la suite logique d'un secteur en bonne santé depuis 2001 et l'année en cours ne devrait pas déroger à la règle.

Le consommateur peut lui se réjouir de la situation. Cela fait quatre ans que les tarifs baissent (-2,8% en 2006) et les bénéfices d'exploitation affichés l'an passé laisse présager un accroissement de la concurrence des prix pour les années à venir.

Les compagnies d'assurances profitent quant à elle d'une baisse de 1,3% du montant total des sinistres, passé de 1,183 milliard d'euros en 2006 contre près de 1,200 milliard d'euros en 2005.

Enfin, deux autres facteurs poussent à intensifier la concurrence.

Premièrement, une offre assez importante (plus d'une centaine), ce qui permet aux Québécois de largement comparer les tarifs et les services.

Deuxièmement, l'intérêt grandissant des consommateurs en matière d'information (paradoxalement à la situation évoquée au début de l'article) alimente la lutte entre les acteurs de l'industrie de l'assurance.

Nul doute qu'un projet similaire à celui existant en France, concernant le traitement de faveur fait à la gent féminine, séduirait les Québécoises. Constituant ainsi un argument de poids pour les compagnies en manque d'idées concurrentielles.