Ainsi va le monde réduit en village planétaire. Un coup de chaud géopolitique sous une latitude et c'est toute la planète qui est saisie par la fièvre. Et parfois la crainte suffit, même si la peur n'évite pas le danger. Prenez ne serait-ce qu'il y a huit jours. De noirs présages sont arrivés d'un Irak en plein chaos et les cours du pétrole sont partis directement à la hausse. Aujourd'hui, les mauvais augures se sont quelque peu dissipés si bien que la déflation s'est faite dans la foulée.


Résultat, pour l'automobiliste lambda, c'est 1,97 centime de moins le gazole à la station-service alors que le SP95 a reculé de 1,71 centime. Le SP98 s'est replié de 0,94 des mêmes centimes. Fin juin le prix au litre des carburants avaient atteint leur plus haut niveau depuis la mi-juillet 2013. On l'aurait ainsi échappée belle.


Oui, mais en fait non. Ou pas vraiment. D'abord, vous n'avez qu'à regarder un peu les dernières informations pour vous douter que les tensions internationale vont repartir de plus bel. Et puis la conjoncture bienveillante actuelle ressemble plus à une pause qu'à une tendance durable. C'est même un certain Jean-Louis Schilansky, ci-devant président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) qui nous prévient : « nous avons atteint une sorte de plancher, le prix du gazole a rarement été en dessous de 1,30 euros le litre, donc je ne crois pas qu'il faille s'attendre à une poursuite de la baisse du prix. » Merci de nous ramener sur la terre ferme.