Carlos Ghosn assez absent sur le volet social de Renault était ce matin sur France 2 pour aborder le sujet. Il a d'abord rejeté les accusations de chantage de la part de certains syndicats pour tenter de recadrer les termes de la négociation :


« On n'est pas en train de dire aujourd'hui que nous voulons fermer des sites. On est en train de dire que nous voulons un accord compétitivité. Dans cette discussion, il y a des efforts à faire, il y a aussi des engagements de l'entreprise de l'autre côté. Or ces engagements de l'entreprise ne peuvent être tenus qu'à partir du moment où les efforts sont à faire. On ne peut pas dire qu'on est d'accord sur les engagements [sans également mettre dans la balance les efforts à faire.]

« Mais non, ce n'est pas un chantage ». C'est une accusation qui ressort à « chaque que fois que vous présentez une demande ou vous présentez le handicap de ne pas avoir cette demande remplie. Il n'y a pas de négociation possible si cela n'est pas le cas. Il ne faut surtout pas dévier la discussion actuelle, ce n'est pas une discussion sur des fermetures de site, c'est une discussion sur les conditions d'augmenter la production en France, sur les conditions d'éviter un plan social en France.»


Carlos Ghosn n'a par contre pas donné plus de précisions sur l'origine de l'augmentation des volumes de production qui résulteraient d'une signature de l'accord de compétitivité par les syndicats dont certains commencent à pointer du doigt la stratégie de Carlos Ghosn pour Renault. À la CFDT, on avance clairement que Carlos Ghosn, que personne ne voit, est 7 fois mieux payé que le patron de Toyota sans pour autant apporter de meilleurs résultats. On ajoute à la CFDT que Carlos Ghosn dirige 2 entreprises et qu'il est 9 fois mieux payé par Nissan d'où des soupçons sur une préférence faite au partenaire japonais.