Nissan vend en Chine sa Leaf sous la marque Venucia née de sa co-entreprise avec Dongfeng mais malgré des problèmes importants de pollution urbaine due aux automobiles, les ventes d'électriques ne décollent pas. Pour Carlos Ghosn, la cause est toute trouvée, le gouvernement chinois n'aide pas assez le secteur en mettant en place des incitations fiscales ou d'achat.


« La question qui nous embête un peu tous ici est que les ventes de voitures électriques ne décollent toujours pas en Chine alors qu'elles le font partout ailleurs. Les clients n'achètent pas d'électriques tout simplement. »


Construite sur place, la Venucia E30 (le nom de la Leaf en Chine) est éligible à une exemption de taxe réservée aux véhicules à énergie alternative, elle est commercialisée dans 9 grandes villes du pays mais Nissan souhaite étendre sa distribution rapidement.

Toutefois, malgré les affirmations de Carlos Ghosn, le marché semble frémir en ce début 2015. En mars, 9 390 électriques et 4 732 hybrides rechargeables se sont vendues sur le marché chinois, soit un triplement par rapport à l'an dernier. Sur le premier trimestre, même constat avec une évolution de + 280% et 15 405 électriques ainsi que 11 176 hybrides rechargeables vendues. Mais malgré ces chiffres encourageants, Carlos Ghosn estime que les aides ne sont pas assez importantes :

« Je ne pense pas que nous produirons ici une deuxième et une troisième voiture électrique. Aujourd'hui, notre challenge est d'arriver à vendre celle-ci. L'objectif principal est d'encourager, d'offrir plus d'incitations pour que le client achète des électriques. Avant d'élargir le catalogue, il faut d'abord nous assurer de pouvoir vendre ceux que nous commercialisons.

Je pense que cela va arriver. Mais cela nécessite des actions plus concertées entre gouvernement, responsables de régions et constructeurs »