Carlos Ghosn avait sorti la langue de bois ce matin sur RTL où il a simplement confirmé tout ce qui a été dit auparavant sans jamais entrer dans le fond et en refusant de parler des suppressions d'emplois.

Concernant les négociations sur la compétitivité, il a adopté une posture de gestionnaire financier en indiquant que le problème de compétitivité n'était pas que celui de Renault et que le sujet principal était de sauvegarder l'emploi et la production française. Au moment d'évoquer la baisse continue de la production hexagonale depuis 10 ans ( 650,000 ex en 2011, 530,000 en 2012 mais 1,3 million en 2003 et une garantie d'au moins 710 000 en 2016 si les accords sont signés), Carlos Ghosn a simplement expliqué que Renault ne délocalisait pas mais que cette baisse n'était que le reflet du marché, lui aussi en baisse. Cela mériterait d'être étudié plus en détail …


Sur le sujet de sa rémunération et du report du versement de 30% de sa part variable 2012 à 2016, Carlos Ghosn n'a eu aucun mot sur l'indignation de beaucoup d'employés qui voient là une provocation. Après s'être délesté de la responsabilité de tout ça en expliquant que le salaire du patron était décidé par le Conseil d'Administration et que ce report l'était tout autant (sa seule décision étant de conditionner le versement au respect par Renault des termes de l'accord), il estime encore que c'est un geste qui doit aider à la signature de l'accord sur la compétitivité et ne semble pas touché plus que ça par les réactions provoquées. On regrettera que le journaliste n'ait pas alors répliqué que le Directoire de PSA avait choisi lui d'abandonner totalement l'intégralité de cette part variable en solidarité avec les efforts demandés aux employés.


Après avoir affirmé qu'il avait constaté « beaucoup de bonne volonté et de sérieux de part et d'autre», il se dit « raisonnablement optimiste » quant à la signature de l'accord par les syndicats.