Ces dernières semaines, Carlos Ghosn n'a pas dissimulé ses intentions, c'est le moins que l'on puisse dire : «  J'avais trop délégué. Il y a eu des débordements. Le vrai patron de Renault, c'est moi », « Il faut un directeur général délégué. Mais il n'y a qu'un patron. Je suis le mandataire social et personne d'autre. Je suis responsable de la marche de l'entreprise devant les actionnaires ». Il est donc peu surprenant que vendredi soit annoncé une réforme à la direction de la marque au losange pour le remettre au centre de l'échiquier.

« Le vrai patron de Renault, c'est moi »

Carlos Tavares, directeur général délégué depuis fin mai après le débarquement de Patrick Pélata, conséquence du fiasco de l'affaire d'espionnage, avait déjà moins de responsabilités que son prédécesseur, comme Ghosn l'a annoncé dans une interview accordée au Figaro la semaine dernière : « Je définis la stratégie, lui la met en application. Je fixe le budget, lui le gère, par exemple. Pour résumer, tout ce qui relève du long terme me concerne. C'était déjà vrai pour la voiture électrique, mais j'ai repris le haut de gamme. Carlos Tavares prend lui des décisions sur le renouvellement des produits existants. J'ai également désormais sous ma responsabilité directe les ressources humaines, en plus de la finance ou de l'audit ». Mais son emploi du temps devrait s'alléger encore un peu plus.

Selon La Tribune, cette réforme aura en effet pour but de raccourcir les intermédiaires entre Carlos Ghosn et certains secteurs sensibles de l'entreprise, comme l'audit et la maîtrise des risques, la protection et la patrimoine, ainsi que « divers services de support à l'activité de l'entreprise (affaires publiques, juridique, immobilier) ».