L’habitacle profite d’une finition soignée, sans l’abondance de plastiques durs qui nuisent à la Jeep Compass.

Essai - Nissan Qashqai : le meilleur des deux mondes ?
Essai - Nissan Qashqai : le meilleur des deux mondes ?

Il est aussi pas mal présenté, avec le choix entre une ambiance « Graphite » un peu austère et une plus joyeuse « Colorado » (dès Accenta) en tissu brique ou cuir marron, assortie à la planche de bord partiellement de ce coloris. Les sièges avant procurent un très bon maintien, la banquette sacrifie l’occupant central au profit des deux autres.

La position de conduite, évidemment surélevée pour satisfaire les amateurs de SUV et de monospaces compacts, devrait satisfaire la plupart des conducteurs, volant réglable en hauteur et en profondeur aidant.

Contrairement à certains SUV et gros 4x4 récents qui se contentent de 4 étoiles aux tests Euro-NCAP, le Qashqai vise la note maximale. La sécurité passive bénéficie d’une dotation complète dès le premier niveau de finition (Visia) avec airbags frontaux, latéraux et rideaux, appuis-tête avant actifs, appuis-tête arrière… Pour les quatre niveaux proposés, le rapport prix/équipement nous semblent intéressant. Notre préférence va au second, « Accenta », qui se dispense en série du toit en verre panoramique fixe (option chère à 750 €), mais qui offre déjà plus que l’essentiel. Dès la version d’entrée de gamme Visia, l’acheteur a droit à un système audio CD avec commandes au volant, au système mains libres Bluetooth, à la climatisation manuelle et aux vitres électriques.

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Une fois en route, les suspensions réalisent un compromis entre comportement et confort appréciable. La qualité d’amortissement, la maîtrise du roulis, la précision de la direction, le freinage efficace ou l’ESP bien calibré situent globalement le Qashqai au niveau des meilleurs SUV compacts, sans toutefois prendre un avantage décisif sur un point ou un autre. Ce comportement le situe également dans la bonne moyenne des berlines moyennes, mais pas au summum. Côté confort de suspension, le Qashqai réalise une bonne synthèse entre les deux genres, sans toutefois là non plus faire de miracle. Il nous faudra affiner notre jugement sur nos routes d’essai habituelles. La transmission intégrale All-Mode® à embrayage multidisque à gestion électronique (couplée à l’ESP) peut équiper les deux moteurs les plus puissants, celui à essence de 140 ch ou le Diesel dCi de 150 ch. Selon Nissan, seulement 40 % des clients la choisiront.

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Même sans différentiel central et viscocoupleur, elle peut être vraiment permanente avec un blocage interpont agissant jusqu’à 30 km/h offrant une répartition égale entre les deux trains en bloquant la position Lock sur la commande située sur la console centrale. Deux autres positions, 2 WD et auto, sont disponibles. C’est cette dernière qui sera certainement la plus fréquemment utilisée, gérant très bien toute seule et rapidement le besoin de motricité à l’état de la chaussée. Une qualité qui contribue aux aptitudes routières et qui permet au Qashqai de s’aventurer sur les sentiers balisés. Sans doute moins à l’aise que le X-Trail en off-road, il semble pouvoir au moins égaler les SUV les moins doués. Les pistes sèches ne nous ont guère permis de le mettre en difficulté. De toute façon, l’absence de double gamme ou de premier rapport ultra-court ne permet pas d’aborder des terrains vraiment difficiles, malgré un angle d’attaque de 19,2° et de fuite supérieur à 32°.