Six mois après son début de carrière, on peut d’ores et déjà dire que la Cruze est un vrai succès avec 1000 commandes enregistrées depuis le printemps soit l’objectif que s’était fixé le constructeur pour l’année. Le bilan est donc positif, d’autant plus que l’offre de motorisations était incomplète puisqu’en diesel, seul le 150 ch était disponible jusqu’alors.

Essai - Chevrolet Cruze 2.0 VDCi 125 ch : diesel d’accession

Pour augmenter encore les ventes, Chevrolet introduit aujourd’hui un diesel d’entrée de gamme et par conséquent moins puissant que le 150 ch. Il s’agit toujours du 2.0 VDCi mais avec une puissance moindre de 125 ch en raison d’un calculateur électronique différent mais aussi d’un turbo à géométrie fixe contre géométrie variable pour le 150 ch. Au-delà de la puissance inférieure, c’est le couple qui est le plus touché puisqu'il diminue de 20 Nm pour atteindre 300 Nm à 2000 tr/min. En matière de performances, cela se ressent. Pas forcément en terme de vitesse maximale puisque celle-ci est toujours de 210 km/h, mais c’est le couple qui est le plus affecté avec un 0 à 100 km/h abattu en 10,3 s au lieu de 8,7 secondes pour le 150 ch. Le bilan de la consommation est moins flatteur puisque nous avons enregistré sur notre essai effectué à un rythme peu élevé, une moyenne de 7,5 l/100 km. On est donc loin des 5,5 l/100 km annoncés par le constructeur. A l’usage, on sent effectivement un différentiel de puissance mais également de couple mais cela n’a rien de rédhibitoire pour autant puisque les accélérations et les reprises, même moins énergiques, sont largement suffisantes pour un usage traditionnel. Il n’est ainsi pas nécessaire de tomber un rapport pour effectuer un dépassement. Tout se fait dans la douceur et dans la linéarité même si certains préféreront l’allant du 150 ch. Cette version 125 ch du 2.0 VDCi est donc très proche du 150 ch, même si ce dernier se montre plus agréable à mener. Cette proximité est également d’actualité au niveau des défauts puisqu’on retrouve son caractère paresseux, légèrement creux sous 2000 tr/min mais aussi sa boîte accrocheuse et une sonorité trop présente au ralenti. En terme de tenue de route, on constate un comportement identique avec un typage confort affirmé. La Cruze n’aime pas être malmenée et vous le fait comprendre par des mouvements de caisse. Pour le reste, le compromis confort/comportement est plutôt bon.

A l’inverse du 150 ch qui n’était disponible qu’en version haute, le 125 ch est vendu uniquement en finition LS, soit l’entrée de gamme.

Essai - Chevrolet Cruze 2.0 VDCi 125 ch : diesel d’accession

Toutefois, l’équipement se veut complet avec les antibrouillards, les jantes alliage 16 pouces, la centralisation, 4 vitres électriques, l’ordinateur de bord, l’aide au stationnement arrière, la climatisation manuelle, la radio CD MP3, l’ABS avec répartiteur de freinage, le contrôle de trajectoire, l’antipatinage ainsi que 6 airbags. On regrettera tout de même l’absence d’un régulateur de vitesse. Toutefois pour 19 400 €, il ne faut pas trop en demander car c’est justement le tarif de cette Cruze qui fait sa force. D’autant plus qu'elle est affichée à 15 990 € (si l’on tient compte de toutes les réductions que ce soit la prime Chevrolet et la prime à la casse). A titre de comparaison, une Seat Exeo 2.0 TDI 143 ch donc plus puissante est facturée 25 050 €. Même constat pour une Skoda Octavia 2.0 TDI 136 ch vendue 24 730 € soit près de 4 000 € plus onéreuse que la Cruze, un écart décisif et largement imbattable.