Depuis son introduction en Europe grâce à un opportun rebadgeage des autos de la maque Daewoo rachetée précédemment et déjà présentes sur le Vieux Continent, Chevrolet a pu se développer en enrichissant son catalogue de nouveaux modèles et ainsi se féliciter chaque année de la progression de ses ventes jusqu'à très récemment. Mais cette expansion n'était pas sans conséquence pour l'autre marque généraliste de General Motors, Opel, qui n'a jamais réussi à hausser son niveau vers le segment Premium comme le prévoyait la stratégie de départ de GM. Aujourd'hui, un client met toujours en concurrence Opel et Chevrolet avant de choisir son auto.

Dès lors, les pertes de GM en Europe n'ont jamais été résorbées et aujourd'hui encore, Opel n'est pas rentable tandis que Chevrolet qui ne représente que 1 % de parts de marché en Europe voit ses ventes commencer à baisser. Cette situation n'est plus financièrement tenable pour la direction américaine qui a tranché : Chevrolet va disparaître des rayonnages européens fin 2015 pour se concentrer sur les marchés en développement comme la Russie par exemple.


Steve Grisky, le Vice Président de GM, explique que cette décision stratégique n'a rien à voir avec l'Alliance nouée avec PSA Peugeot Citroën, il s'agit simplement d'une réorganisation au niveau mondial de l'offre du groupe. Selon lui, Opel/Vauxhall doit être plus fort en Europe tandis que Chevrolet trouvera sa place sur d'autres marchés.

Il semble toutefois que Chevrolet continuera de vendre en Europe ses produits emblématiques (Corvette et Camaro) sans concurrence chez Opel et que seuls les modèles plus populaires disparaîtront (Spark, Aveo, Trax, Cruze, Captiva, Orlando, Malibu, Volt). Pour les propriétaires de Chevrolet, General Motors va engager des discussions avec ses équipes dans ses différents réseaux pour assurer aux propriétaires un suivi. Cela ne devrait pas poser de gros problèmes, le réseau Opel étant parfaitement capable d'accueillir la clientèle Chevrolet.