Il y a dans la conscience collective des amateurs d'automobile, l'envie de croire à la patte de l'homme dans la mise au point d'une automobile. C'était le cas encore jusqu'à aujourd'hui même si les climatisations des mulets de test ont bien du mal à refroidir des habitacles surchauffées par les multiples processeurs tournant à plein régime sur les sièges passagers. Tout est 'capté' et tout est mesurable, quantifiable électroniquement. Mais l'humain tournait encore le volant. Chez VW, c'est quasiment fini.

La rubrique 'metteur au point' risque bien de disparaitre des barêmes des Impôts dans peu de temps. Déjà que le pré-réglage de base virtuel sur ordinateur a permis de sabrer sans finesse dans les effectifs, voila que les robots prennent maintenant le volant.

Chômage en vue pour les metteurs au point

VW qui trouvait que la performance du testeur n'avait pas à entrer en compte dans la perception des caractéristiques d'une auto a développé un système à base de vérins hydrauliques commandé par une centrale électronique. Celui ci est capable de tourner le volant, passer les vitesses, accélérer et freiner seul. Ainsi il est possible de reproduire à l'infini, le même mouvement sans que la fatigue, l'humeur n'ait d'incidence sur le mouvement, donc sur les données recueillies. Tout l'inverse d'un metteur au point, aussi bon soit il.

Il faut tout de même que le système se positionne sur le parcours à effectuer et là, la présence d'un humain est encore indispensable. Celui-ci à la charge de réaliser un passage 'zéro' analysé par le système. Un GPS précis à 2cm associé à un scanner visualisent et enregistrent le parcours qui sera ensuite reproduit à l'infini.

Pour une marque qui a envoyé ses Touaregs sans pilote dans le désert, avouez que ceci est un simple divertissement d'ingénieur.

Messieurs, les metteurs au point, la reconversion devient urgente.

source: Autoinnovations