Dans le milieu de la course auto, on a d'abord ricané quand on a appris que le célèbre animateur voulait tâter du circuit. Après dix années de pratique, Christophe Dechavanne a conquis ses galons de pilote. Caradisiac l'a rencontré.

Caradisiac : Comment cette saison 2001-2002 de championnat de France de Supertourisme s'est-elle passée ?

Christophe Dechavanne : Après deux ans sans piloter suite à un écrasement des vertèbres, je suis pleinement satisfait car j'ai gagné trois courses et réalisé plusieurs podiums. C'est une très bonne saison pour une reprise avec des bons moments et certains plus délicats, mais cela fait partie de la course.

Caradisiac : Vous avez couru cette année au volant de votre Ford Mondeo en Coupe, qui est une sorte de 2e division du championnat de France de Supertourisme, n'avez-vous pas envie de passer dans la catégorie supérieure ?

Christophe Dechavanne : Ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais franchement, ce n'est pas mon métier. Je n'ai pas le temps de faire tous les essais et les réglages qui sont indispensables. Depuis que je pilote, je n'ai dû faire que trois séances d'essais privées, c'est pour dire. A chacun son métier.

Caradisiac : Vous avez débuté le sport auto, il y a maintenant dix ans, comment cette passion vous est-elle venue ?

Christophe Dechavanne : Tout petit déjà, je conduisais sur les genoux de mon père. Vers 18-19 ans, avec la Daf Variomatic de ma grand-mère, je m'amusais à montrer à mes copains comment conduire sur la neige. J'ai bien dû casser une ou deux jantes. Ensuite, il a fallu attendre 1992 pour que je fasse mes débuts en compétition dans la coupe Catherham. Après, j'ai disputé à plusieurs reprises les championnats de France et de Belgique de Supertourisme et la Coupe Porsche.

Christophe Dechavanne : "Dans le   sport auto, on ne regarde pas le   nom, seulement les chronos"

Caradisiac : Toutes ces épreuves ont lieu sur piste, vous n'avez pas envie de tenter l'aventure sur glace ?

Christophe Dechavanne : Le Trophée Andros, j'y ai participé à ses débuts, à l'époque où il y avait une super ambiance. Maintenant, c'est devenu beaucoup plus professionnel. Il y a beaucoup plus d'argent en jeu et il faut y consacrer du temps. Je vous avouerai également qu'attendre de longs moments entre les essais ne m'attire pas du tout. C'est trop fastidieux.

Caradisiac : Et le Dakar, alors ?

Christophe Dechavanne : C'est toujours pareil, il y a ce problème de temps car trois semaines, c'est trop long pour moi. En plus, c'est dangereux. Comme j'aime rouler vite, cela peut très mal se passer. Une bosse ou une dune et c'est fini. Il y a déjà eu de graves accidents sur ce genre d'épreuves. Je ne veux pas prendre de risques inutiles. Comme j'ai trois enfants, je m'interdis certaines disciplines comme par exemple le rallye, qui est pourtant ma passion première.

Caradisiac : Dans la vie de tous les jours, quel type de conducteur êtes-vous ?

Christophe Dechavanne : Franchement, je me bride. Durant la saison, c'est parfois très difficile ; en revanche pendant l'intersaison, c'est plus facile.

Caradisiac : Que pensez-vous des nouvelles mesures contre l'insécurité routière ?

Christophe Dechavanne : 8000 morts sur nos routes, c'est insupportable. Il fallait donc réagir. Néanmoins, il faut faire attention, selon moi, à ne pas être trop sévère. Mettre en prison un conducteur qui a bu et commis un accident est normal. En revanche, rouler, pour moi, à 190 km/h sur une autoroute déserte n'est pas franchement très grave. Tout dépend de l'automobiliste. Des gens qui ont l'habitude de faire du circuit, comme moi ou d'autres pilotes, sont beaucoup plus sûrs que des personnes âgées, par exemple.

Caradisiac : Quel véhicule utilisez-vous pour vos déplacements quotidiens ?

Christophe Dechavanne : J'ai une berline allemande, plus précisément une Mercedes E 55 AMG.

Caradisiac : Lors du dernier Salon de Paris, avez-vous été séduit par un modèle en particulier ?

Christophe Dechavanne : Oui, j'ai adoré la nouvelle Mercedes E 55 AMG.

Caradisiac : Quelle est la voiture de vos rêves ?

Christophe Dechavanne : Je n'ai jamais aimé les voitures de playboy. Je trouve les Ferrari et autres Porsche très belles, mais je n'achèterais pas ce type de voitures qui sont relativement dures. Mes critères de priorité sont simples : la discrétion mais aussi et surtout le confort.

Caradisiac : Quelle a été votre première voiture ?

Christophe Dechavanne : C'était une Coccinelle 1800 cc. Malheureusement, elle a mal fini car je lui ai fait subir trois tonneaux, le plus gros accident de ma vie d'automobiliste. Malgré cela, et le fait qu'elle consommait 10 litres d'huile et 30 litres d'essence aux 100 km, j'en garde un bon souvenir.

Caradisiac : Sur le plan professionnel, cette année est marquée par une nouvelle émission sur RTL2, baptisée " Happy Call ", du lundi au vendredi de 18 heures 30 à 20 heures.

Christophe Dechavanne : Effectivement, il s'agit d'un dialogue libre avec nos auditeurs sur tous les sujets. On peut parler de tout sans forcément se prendre au sérieux. On déconne beaucoup et en plus cela plait au public. Donc je m'éclate. Etre sur RTL2 me convient parfaitement car on est beaucoup moins contrôlé que sur d'autres radios dites "plus sérieuses".

Caradisiac : Et au niveau de la production ?

Christophe Dechavanne : Il y a toujours Combien ça coûte sur TF1 qui est devenu un grand classique, mais il y a aussi sur France 5, Le Club St-Pierre, tous les dimanches à 10 heures et Carte Postale Gourmande, le dimanche à 12 heures. J'ai également produit l'émission spéciale sur les Bratislaboys, animée par Michaël Youn et diffusée sur M6, le 31 octobre dernier. Bref, vous voyez, je suis loin de m'ennuyer.

Christophe Dechavanne : "Dans le   sport auto, on ne regarde pas le   nom, seulement les chronos"

Caradisiac : Au bout de dix ans, quel regard portez-vous sur votre carrière de pilote ?

Christophe Dechavanne : Franchement, je ne connais pas grand monde de la TV ou de la radio qui roule aussi vite que moi. De plus, je suis apprécié de la part des autres pilotes professionnels et ça me fait plaisir. Dans ce milieu, on ne regarde ni le nom, ni le physique, mais seulement les chronos. Ce sont donc eux les juges.

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