Christophe Tinseau, les protos il connaît. Même si les spécialistes savent bien que Tinseau a aussi donné en GT ou dans les autos de rallye-raid… Cette saison, il l’a passée dans le team Pescarolo Sport, avec pour co-équipier, au Mans comme en Le Mans Series (LMS), le suisse Harold Primat.

Caradisiac : Que pensez-vous de l’écurie mancelle ?

Christophe Tinseau : Depuis qu’elle existe, j’avais envie de courir pour elle. Il m’est souvent arrivé de contacter Henri Pescarolo. Et puis, cette saison, c’est enfin arrivé. Ce team est compétitif ; il est composé de véritables amoureux de l’automobile. Quant à Henri, il ne vit que pour la compétition.

Caradisiac : Comment vous y êtes-vous senti ?

Ch. T. : Très bien. Tout le monde travaille dans le même sens et de manière très professionnelle. Le seul inconvénient c’est le manque de budget.

Caradisiac : Vous avez été affecté par de nombreux problèmes mécaniques tout au long de la saison. Comment les avez-vous vécus ?

Ch. T. : Vraiment ? Pas très bien. Nous aurions dû régulièrement nous retrouver sur le podium. Nous disposions de la voiture et du team pour cela. Seulement, nous n’avons pas eu du tout de chance. Sur l’autre auto, préparée strictement à l’identique, Jean-Christophe Bouillon et Emmanuel Collard ont souvent eu des problèmes, mais cela ne les a jamais obligé à abandonner.

Caradisiac : Malchance d’accord, mais d’où provenaient les problèmes en réalité ?

Ch. T. : La plupart étaient dû aux sous-traitants. Par exemple, X-Trac a modifié ces méthodes d’usinage durant l’intersaison, ce qui a occasionné des soucis de fiabilité.

Caradisiac : Comment jugez-vous l’auto ?

Ch. T. : Elle est taillée pour Le Mans. D’ailleurs, je n’avais jamais disposé d’une auto aussi efficace aux 24 Heures : facile à conduire et rapide à la fois. Cela se voit d’ailleurs dans les résultats. Cette année encore, il y avait le groupe des diesel, les Pescarolo, et les autres…

Caradisiac : La concurrence est plus vive, en LMS, sur les courses de sprint.

Ch. T. : Vrai. Il faudrait développer une autre configuration aérodynamique pour de telles épreuves qui correspondent mieux aux caractéristiques des Zytek et Lola. Pescarolo Sport ne manque ni des idées ni du savoir-faire pour s’attaquer à un tel chantier, seulement de moyens.

La deuxième partie de l'interview, où il est question de la fin de saison 2007 et de 2008, se trouve ici.