Voilà un dilemme qui se pose en matière de recette. Prenez un cabriolet de bonne famille, propre sur lui, un tantinet dandy et furieusement bourgeois, et habillez le de fripes trash à la revendication identitaire de « bad boy » assumée. Qu'obtenez vous ? Le choc des genres ! Pourtant, pour agrémenter les plats, le cuisinier AMG s'y connaît, lui qui coiffe la toque de grand chef depuis des décennies et dont la compétence aux fourneaux n'est pas contestable.

Doit on pour autant sur cette réputation et par mimétisme conventionnel avaler tous les menus de sa carte ? Voire. Des joues boursouflées relevant plus de la croissance spontanée que de l'intégration étudiée, un aileron posé brutalement sur le coffre ; à défaut de se prononcer sur le goût on s'interroge d'abord sur la saveur des ingrédients. De quoi mettre les pieds dans le plat lorsqu'il faut donner son avis.

Reste, malgré tout, une caisse sympathique que j'échangerai bien contre un plat de lentilles. Les crèves la faim, ça a toujours appétit.