Acheter un cabriolet de luxe à moitié prix

Le cabriolet Stratus a la particularité d’être bien plus long que la berline du même nom, singularité qu’il doit à l’utilisation d’une plate-forme entièrement différente, dérivée d’un coupé réservé au marché nord-américain. Pas facile de trouver une place en ville et d’y faire un demi-tour en raison du diamètre de braquage imposant. Cette taille King Size garantit une très bonne habitabilité aux quatre occupants et une capacité de coffre décente.

Une finition inégale

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La présentation d’apparence flatteuse cache une finition très inégale. Les petits bruits de mobilier qui en découlent sont nombreux, néanmoins diminués à partir du début du millésime 97. On peut aussi incriminer la rigidité de la caisse. Supérieure à celle de l’ancien cabrio Le Baron, elle reste encore perfectible comme en témoignent également les légers tremblements du grand pare-brise. Celui-ci protège mieux que la moyenne les quatre occupants des turbulences ; malheureusement aucun filet anti-remous n’est proposé quand on voyage -rapidement - à deux, à découvert.

Mis à part cet oubli, l’équipement de la LX V6 est pléthorique, avec comme seule option la peinture métallisée. La version de base 2 litres LE se passe du cuir, mais dispose déjà de la climatisation, dotation renforcée par un chargeur de CD et l’ordinateur de bord début 99. La capote, électrique sur les deux versions, à peine doublée d’un simple ciel de pavillon, atténue moins bien les bruits de vent que dans les autres modèles rassemblés ici, d’autant que l’étanchéité à l’air des joints de vitres se dégrade avec l’âge. La capote en vinyle de la version 2 litres est bien plus fragile que de celle de la V6 - en tissu, comme pour tous les cabriolets essayés dans ce dossier.

Raison supplémentaire pour choisir le souple V6 2.5 de 163 ch d’origine Mitsubishi, qui offre un bon agrément mécanique associé à une boîte automatique à 4 rapports, il profite, depuis l’été 1996, d’une commande séquentielle à la façon du Tiptronic Porsche baptisée ici autostick. Cette fonction manuelle, proposée par Chrysler avant bien d’autres marques, tient pour certains du gadget, mais s’avère utile en montagne.

Dans les lacets, cette grande traction offre une tenue de route saine, à défaut de sportive. Bon comportement ailleurs également, y compris en tenue de cap sur autoroute. Les suspensions n’ont plus grand chose à voir avec celles des Américaines d’antan. Bien amortie malgré quelques trépidations sur chaussées inégales, la Stratus procure un honnête confort, peaufiné lors du restylage.

Fiabilité correcte et vieillissement moyen de l’habitacle et de la capote. Cote presque raisonnable pour ce modèle vendu à 15 000 exemplaires en Europe en près de cinq ans, mais rare en France.

Caractéristiques

Stratus 2.5 V6 cabriolet à moteur 2497 cm3, 163 ch à 5850 tr/mn, 218 Nm à 4400tr/mn ; boîte automatique 4 rapports ; performances : 194 km/h, 400 m DA en 18,0 secondes ; degré d’équipement unique LX ; direction à assistance dégressive en fonction de la vitesse.Consommation selon anciennes normes (90/120/urbaine) en litres aux 100 km : 15,8/8,4/11,1 ; moyenne réelle estimée : 12,5 l/100 km.

La Chrysler Stratus cabriolet en bref : 2 portes, 4 places ; transmission aux roues avant ; longueur : 4,90 m ; coffre de 292 litres. Commercialisée en mai 1996, équipement/prix amélioré début 1998, restylage en février 1999 (phase II), remplacée par la Sebring cabriolet au printemps 2001.

Qualités :

Equipement complet, style US garantie, volume du coffre appréciable, comportement routier sûr et bon confort de suspension, performances correctes et agrément moteur/boîte, bonne habitabilité et accès facile à l’arrière.

Défauts :

Insonorisation et qualité de la capote passable, consommation relativement élevée, finition par endroits décevante, longueur imposante et diamètre de braquage médiocre, pas de hard-top disponible, pas de filet anti-remous.