* Berlingo 2.0 HDi Multispace 2000 - Cote Caradisiac : 11 500 €.

* Berlingo 2.0 HDi Multispace 2001 - Cote Caradisiac : 13 500 €.

Caractéristiques : Berlingo 2.0 HDi à moteur 1997 cm3, 90 ch à 4000 tr/mn ; performances : 160 km/h, 400 m DA en 19,3 secondes ; deux degrés de finition : SX et Multispace ; direction assistée en série (option sur 1.4i X). ABS en option. Consommation selon normes (urbaine/route/mixte) en litres aux 100 km : 7,0/4,7/5,5 ; moyenne réelle estimée : 7,4 l/100 km.

Qualités : bon confort, insonorisation correcte pour ce genre de véhicule (surtout HDi), polyvalence d’usage (HDi), consommation (HDi), comportement routier sûr et agréable, freinage, vaste coffre, accès au coffre.

Défauts : visibilité 3/4 avant perfectible (montants de pare-brise épais), accès et confort aux places arrière avant octobre 1998, moteur 1.4i et 1.9 D anémiques, bruit de vent sur autoroute, équipement de série compté, cote relativement élevée.

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D’abord né en utilitaire léger, le Berlingo (ou son clone Partner chez Peugeot) tient beaucoup plus de la berline que de la fourgonnette afin de coller aux attentes de la clientèle professionnelle qui ne voulait plus d’un engin dévalorisant et peu confortable. L’éventualité de la commercialisation d’une version VP à 5 places n’est pourtant venue qu’en cours de conception, expliquant les deux portières du début. Une bévue rectifiée deux ans et demi plus tard avec la troisième porte latérale (coulissante) qui facilite l’accès aux places arrière. Elle s’est accompagnée d’une rehausse de 50 mm et d’un recul de 80 mm de la banquette profitables à tous ses occupants : aux petits qui voient enfin le paysage comme aux grands qui casent désormais leurs jambes sans problèmes.

Comparable aux monospaces

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La capacité du coffre en 5 places comme banquette rabattue tourne de peu à l’avantage du Berlingo face au Kangoo. Avec 624 litres sous le cache-bagages à enrouleur, la contenance est supérieure à n’importe quelle grande berline. En 2 places, les 2 800 litres sont comparables au volume offert par les grands monospaces, plus long d’au moins 40 cm et deux fois plus chers. La banquette rabattable (en deux parties depuis l’été 1997) devient encore plus facile avec les 3 appuie-tête arrière "virgule" apparus en 1999. Banquette inoccupée, ils autorisent une bonne visibilité arrière, au moins dans le cas du hayon qui s’ouvre largement vers le haut.

Avec les deux battants de l’utilitaire disponibles de série au début et en option gratuite par la suite, la rétrovision est mauvaise au centre. Enfin, les montants entourant le pare-brise entravent légèrement la visibilité avant, comme pour le Kangoo d’ailleurs. Bonne insonorisation générale, particulièrement soignée avec le discret HDi, sauf pour les bruits d’origine aérodynamique sur autoroute qui proviennent principalement des grands rétroviseurs.

Un équipement qui progresse

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L’équipement de série a légèrement progressé au fil du temps. A la sortie du multispace HDi à l’été 99, les éléments de sécurité comme les airbags frontaux ou l’ABS restaient optionnels. Curieusement, cette version vendue plus de 100 000 F se dispensait également de vitres et d’un rétroviseur droit à commandes électriques ou du verrouillage centralisé, le tout fourni dans un pack optionnel dont la SX bénéficiait en série. La pauvreté des accessoires est en partie compensée par un intérieur presque cossu correctement fini avec une planche de bord très berline, des sièges aux tissus agréables et colorés (vérifier les coutures), et par de multiples petits espaces de rangement. On n’en dénombre pas moins de 13 sur la version Multispace. C’est encore mieux avec le système de rangement Modutop qui offre 100 litres répartis en plusieurs casiers au plafond, option proposée depuis décembre 2000.

Un comportement très sain

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Moteur-boîte et suspension avant proviennent de la ZX et la suspension arrière est héritée de la 405 break. Ces emprunts autorisent un comportement très sain, légèrement sous-vireur, avec une gîte bien contenue. Les 605 kg de charge admissible ne pénalisent pas la tenue de route, ni le confort de suspension, excellent à mi-charge et dans ce cas comparable à celui d’une Saxo ou d’une ZX. Le Berlingo filtre bien les petites inégalités de la chaussée malgré un amortissement plutôt fermement taré : jamais de pompage des amortisseurs une fois le coffre lesté, ni de sautillements à vide du train arrière.

Avec près de 200 kg de plus qu’une ZX break et une aérodynamique naturellement défavorable, le Berlingo proposait à ses débuts un rapport performances/consommation peu convaincant, aussi bien avec le 1.4i de 75 ch (150 km/h et environ 8,5 l/100 km) qu’en 1.9 D de 71 ch (140 km/h et plus de 9 l/100 km).

Passons sur la vitesse de pointe très longue à atteindre et sur les reprises anémiques de ces deux motorisations peu aptes à une utilisation routière ou autoroutière. En ville, mis à part une première très courte (pour démarrer avec une lourde charge sans y laisser l’embrayage, ascendance utilitaire oblige, et le trou qui en découle sur le deuxième rapport, l’agrément mécanique est convenable.

Si le 1.8i de 90 ch apparu en 1998 apporte une vraie polyvalence au Berlingo, c’est au prix d’une consommation un peu élevée en contradiction avec sa vocation, a priori économique. Ce moteur a été remplacé en décembre 2000 par le 1.6 16V 110 ch moins polluant et nettement moins vorace (- 1,5 l) à performances équivalentes. Il soutient assez bien la comparaison avec l’excellent 1.6 16V du Kangoo et s’avère même encore plus fiable.

Préférez le 2.0 HDi

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C’est avec le 2.0 HDi, adopté en septembre 1999, plus convaincant que le 1.9 dTi 80 ch du même Kangoo, que le ludospace Citroën atteint enfin la maturité. Permettant de doubler sur route, de maintenir une bonne allure de croisière sur autoroute et très docile en ville, c’est indubitablement le bon moteur. D’un fonctionnement onctueux et discret, il permet de longues étapes et d’abaisser la facture à la pompe de 20 0x80488c0ar rapport au 1.9 D. Ses qualités se paient en occasion par une surcote encore trop prononcée (idem pour le Partner).

La fiabilité se situe nettement au-dessus de la moyenne pour toutes les mécaniques (sans pannes rémanentes mis à part quelques défaillances d’alternateur), un brin meilleure que celle du Kangoo. Bonne longévité des pièces d’usure.

La Citroën Berlingo VP en bref : 3 portes en octobre1996 ; 4 portes (dont une latérale arrière) en mars 1999, 5 portes en juin 2000 (option) ; transmission : aux roues avant, 5 vitesses ; longueur : 4,11 m ; coffre : 624 à 1 400 litres en 5 places, 2 800 en 2 places. VUL commercialisée en juillet 1996, VP en octobre 1996 avec 1.4i et 1.9D, Multispace à hayon début 1997, versions HDi en septembre 1999, 1.6 16V en décembre 2000.