L'Union européenne a fixé à 10% le niveau de biocarburants dans les carburants à atteindre en 2020, contre une estimation de 1,6% du total en 2006. Les biocarburants, considérés comme une alternative à la pénurie prévisible de pétrole, vont demander de plus en plus de productions agricoles, ce qui va obliger l'Union Européenne à remettre en culture les terres en jachère. Pour faire face à la baisse de la production mondiale de céréales, la Commission européenne a annoncé qu'elle allait proposer d'autoriser les agriculteurs à mettre fin aux jachères obligatoires en vigueur depuis 1998 pour les producteurs de céréales et d'oéléoprotéagineux. D'après la Commission, la suppression de la jachère, qui est appliquée actuellement à 10% des terres céréalières et d'oléoprotéagineux de l'Union, soit 3 millions d'hectares, devrait permettre d'augmenter la production de 10 à 17 millions de tonnes en 2008, ce qui devrait contribuer à calmer la flambée des prix agricoles.

Deux principales familles de biocarburants existent : les éthanols (bioessence) destinés aux moteurs à essence et les biodiesels (Ester méthyliques d'huiles végétales (EMHV)) pour les véhicules fonctionnant aux diesels. Actuellement, le biodiesel est beaucoup plus utilisé que l'éthanol en Europe dans une proportion de 80%-20%. Dans le futur, ce rapport pourrait évoluer avec l'apparition de voitures équipées de moteurs "bi-combustible" (dits "flex-fuel"), utilisant au maximum de 85% d'éthanol pour 15% d'essence. Les éthanols sont issus de la betterave à sucre, du blé, du maïs ou de la canne à sucre. Le procédé consiste à en extraire le sucre, directement ou par hydrolyse de l'amidon pour le blé, pour le faire ensuite fermenter et le transformer en éthanol. Les biodiesels sont extraits de la transformation des huiles végétales (colza, tournesol, soja et palme) dont on obtient des esters d'huiles pour les mélanger aux diesels.

Source : AFP Photo : aquadesign.be