Comparatif vidéo - Renault Clio 4 RS vs Peugeot 208 GTi : retour vers le futur

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Oubliez la Golf, La plus emblématique des GTI, tout du moins de notre côté du Rhin, est sans aucun doute la 205. Sortie en 1984, elle marque toute une génération d'amateurs de voitures sportives qui, près de 30 ans plus tard, a toujours des trémolos dans la voix en l'évoquant. L'aventure commence en 1984 avec la sortie de la toute première 205 GTI. Les amateurs, et même les autres, la reconnaissent au premier coup d’œil grâce notamment au liseré rouge qui court tout le long de la carrosserie ainsi qu'aux jantes alliage en 14 pouces. À l’intérieur, la GTI diffère également par la présence de sièges baquets, une instrumentation spécifique et une moquette rouge très évocatrice ! La petite sochalienne est allée chercher sa mécanique tonitruante dans la banque d'organes du groupe PSA. Et c’est parmi les moteurs des plus gros modèles qu’elle s’est dégoté un 1.6 coiffé d'une injection pour développer 105 ch et 137 Nm, de quoi emmener les 850 kg de l'ensemble avec entrain, peut-être un peu trop par la faute d’un châssis réglé très joueur. Des évolutions du 1.6 suivront et une version 1.9 viendra compléter la gamme, mais la légende est déjà en marche.

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La Clio Williams fête ses 20 ans cette année, la 205 Gti soufflera ses 30 bougies en 2014


La plus sportive des Clio de première génération souffle cette année sa vingtième bougie : c'est en effet en 1993 que Renault présente la Williams, une série numérotée au nom évoquant le partenaire de la marque au losange en F1. Encore une qui ne passe pas inaperçue dans le trafic, à l'époque comme aujourd'hui constitué d’un océan de monospaces diesels gris, grâce à sa teinte nuit du plus bel effet associée à de tapageuses jantes dorées Speedline. L'intérieur diffère de la 16S avec des rappels de bleu disséminés dans tout l'habitacle et par le W brodé sur le dossier des sièges baquets. Sous le capot percé de la même prise d'air que la 16S, la Williams prend pour base le moteur de cette dernière en lui offrant une préparation digne de son nom : le 1,7 l passe ainsi à 2,0 l et développe désormais 150 ch et 179 Nm. Avec moins d'une tonne sur la balance, elle a donc vraiment « tout d'une grande », comme le disait la publicité, sauf son poids.


Sur la trace des aînées ?


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Renouvelée et totalement métamorphosée, la Clio RS a troqué son 2.0 atmosphérique et sa boîte mécanique au profit d’un moteur downsizé et d’une boîte à double embrayage. Renault est rentré dans le rang quitte à froisser une partie de sa clientèle française et britannique. Un choix assumé par le constructeur, qui compte donner plus de polyvalence à sa sportive.  Renault cherche à conquérir  de nouveaux marchés mais aussi à séduire une clientèle plus variée, notamment « des pères de famille qui souhaitent se faire plaisir, sans faire l’impasse sur le confort ».


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De son côté, Peugeot rend hommage à l’histoire en relançant la griffe GTi. Un blason que l’on associe automatiquement aux années 80 et aux petites sportives. Si l’on met de côté l’échec (mérité) de la 308 GTI en 2009, c’est la première fois depuis près de 30 ans que la firme de Sochaux appose ce label lourd de sens sur les flancs de l’un de ses modèles. Ressortir une version aussi spartiate que l’était la 205 GTi à la fin des années 80 est aujourd’hui mission impossible. Peugeot a donc adapté les signes distinctifs de l’époque aux codes actuels de l’automobile (liseré rouge, griffe, etc.). Cette version GTi reçoit les éléments traditionnels d’une sportive : bas de caisse, élargisseurs, béquet, double sortie d’échappement et jantes de gros diamètre. On notera l’évolution de la calandre façon damier et celle des projecteurs en « carré ». Mais la touche nostalgique, c’est sans conteste le label GTI rouge flanqué sur les hanches. Ainsi, le look chic de la 208 a su être préservé au bénéfice de la sportivité. Ici, la GTi cible les jeunes. Comme son aînée.

Esthétiquement, la Clio modifiée sur les lignes de l’usine de Dieppe est moins spectaculaire que ses aînées. Pas d’élargisseur d’ailes, moins de muscles. Elle procède par petites touches comme cette lame issue de la F1 sur le bouclier, un diffuseur et un becquet spécifiques à l’arrière. Enfin, quelques logos RS sous le losange et les marchepieds marquent la filiation sportive du modèle. Même combat dans l’habitacle. Les références au sport sont très discrètes. Le point milieu sur le volant, le pédalier alu et les ceintures rouges nous indiquent que l’on est à bord d’une version RS. La position de conduite a été revue et s’avère désormais irréprochable, surtout pour les grands gabarits. Les sièges semi-baquets sont confortables et offrent un maintien supérieur à celui de la 208 GTi. Renault ne proposera pas de sièges Recaro comme sur l’ancêtre en châssis Cup. Pour cela, il faudra vraisemblablement attendre une éventuelle Clio RS Gordini, plus radicale.

Le sport est moins présent à bord de la Clio RS
Le sport est moins présent à bord de la Clio RS
Beaucoup de références à l'ancêtre à bord de la 208
Beaucoup de références à l'ancêtre à bord de la 208


Dans l’habitacle de la Peugeot 208 GTi, les références à l’aînée sont encore plus présentes. À commencer par les ceintures de sécurité à liseré rouge, le pédalier alu et les excellents sièges baquets en cuir griffés GTi. Le rouge il, en est également question sur l’instrumentation, les surpiqûres et le levier de vitesses. Le dégradé présent sur les contre-portes et la console centrale est too much mais l’univers proposé est élégant et résolument plus sportif que sa compatriote… Peugeot confirme son savoir-faire. La fabrication est soignée et les matériaux supérieurs à ceux proposés à bord de la Clio. Dommage que la position de conduite ne soit pas aussi soignée qu’à bord de la Clio RS.