Essai - Opel Astra : techno pop

A la base, les trains roulants reprennent le classique schéma McPherson (avec bras inférieurs) à l’avant et un essieu en U à effet de torsion et bras tirés. Une solution peu encombrante et économique qui garantit néanmoins une géométrie (carrossage et pince) à peu près constante du train arrière. Le comportement et le confort s’avèrent dans ce cas dans la norme des compactes actuelles, avec toutefois une qualité de filtrage au dessus du lot.

Avec la suspension à amortissement piloté en continu CDC (Continuous Damping Control), la multitude de lois d’amortissement favorise clairement l’adhérence de la roue au sol, minimise les mouvements de caisse, tout en élevant le niveau de confort, offrant au total un compromis encore inconnu dans la catégorie. Le tarage de chaque amortisseur varie en permanence en fonction de l’ouverture des clapets qui laissent passer plus ou moins d’huile dans le corps des amortisseurs selon le style de conduite, la charge de l’auto et l’état du revêtement. Les clapets reçoivent leurs ordres de l’unité de gestion -de pilotage- du système, qui analyse les informations de multiples capteurs (accélérations latérale, un à chaque roue à l’avant, trois qui mesurent les mouvement de caisse et diverses données comme la vitesse du véhicule, la position de l’accélérateur, angle volant,…).

Essai - Opel Astra : techno pop

En fait, Opel a pleinement tiré parti pour le châssis des possibilités de l’électronique et du multiplexage (réseau CAN) généralement cantonné à la gestion moteur. D’ailleurs, l’interconnexion de l’amortissement piloté avec l’ESP (et donc avec l’antipatinage et l’ABS) abouti à un système de régulation ICC (Integrated Chassis Control).

Les 300 valeurs paramétrées (qui circulent dans un bus de données à un débit hallucinant de 500 kilobits par seconde) permettent un fonctionnement de l’ESP beaucoup moins intrusif –moins gênant pour le conducteur- et plus efficace qu’ailleurs en agissant d’abord sur le tarage de chaque amortisseur avant de faire intervenir les freins comme le fait un contrôle dynamique de stabilité classique. L’air de rien, c’est génial et le CDC /ICC facturé à 880 € sous l’appellation IDS+ (Electronique châssis intégré IDS Plus) est éminemment recommandable.

Il oblige à prendre l’option châssis Sport surbaissé de 15 mm à 200 € (en série sur 2.0T et sans doute 1.9 CDTi 150 ch). La 1.4 Twinsport et 1.7 CDTi 80 ch n’ont pas droit au châssis Sport et donc, pas à l’IDS+. Ces deux versions sont également les seules à ne pas disposer de l’ESP en série (590 €).