À l'épreuve de la route, l'Alfa 156 respecte la philosophie de ses devancières. Le châssis "aux petits oignons" fait preuve d'une rigidité irréprochable et confère à cette familiale un comportement rassurant mais aussi une grande agilité. Des réactions vivantes, mais qui ne réservent pas de mauvaise surprise, même en situation d'urgence. On note qu'à la panoplie sécuritaire complète s'est ajouté le contrôle électronique de stabilité ESP depuis février 2002, sauf sur la très sportive GTA (moteur 3.2 V6 de 250 ch).

L'ergonomie du poste de conduite ne prête guère le flanc à la critique, contrairement à ce qu'aurait pu laisser présager le design atypique, et il est aisé de trouver une position de conduite idéale, grâce aux possibilités de réglages du siège et du volant. Le comportement de la 156 ravira assurément les "Alfistes" convaincus, qui apprécieront à sa juste valeur le potentiel sportif des liaisons au sol, mais les passagers trouveront à redire quant au confort de suspensions. Leur fermeté, qui contient à merveille les mouvements de caisse, induit en effet des remontées sèches au passage des inégalités de revêtement : dos sensibles s'abstenir !

Les seules versions qui échappent à cette critique sont les hauts de gamme 2.5 V6 et 2.4 JTD, qui bénéficient de suspensions plus souples (mais pas moins efficaces sur le plan du comportement), pour affirmer leur standing, en misant sur le confort.