Le "coming out" du Qatar qui rendait récemment publique sa volonté d'entrer au capital de Porsche n'avait pas soulevé un enthousiasme béat dans les rangs de la firme de Stuttgart. De fait, l'annonce était suivie d'un silence poli, voire même de quelques démentis assez flous pour ne pas froisser les entichés qataris. On ne savait jamais.

Depuis, la bagarre rangée entre Porsche et VW a repris de plus belle et la première nommée qui, bien que publiant des bénéfices, a subi les critiques appuyées des seconds qui ont laisser courir le bruit d'une possible faillite de la firme de Stuttgart soi-disant incapable de financer sa dette colossale de 9 milliards d'euros et ses besoins financiers nécessaires à son fonctionnement (3.5 milliards).

Porsche a éclairci les choses en affirmant que près de 11 milliards étaient "couverts" et qu'il ne leur manquait plus qu'à trouver 1.75 milliards d'euros pour assurer ce refinancement rendu difficile par la contraction du marché de la voiture de luxe. Les envies du Qatar redevenaient donc très intéressantes.

Ainsi, dans la semaine qui vient, nous devrions apprendre la signature d'un accord entre Porsche et l'émirat du Qatar. 2 hypothèses existent sur le contenu de l'accord :

  • Ou bien le Qatar, par le biais de son fond d'investissement souverain (QIA) reprend les options que détient Porsche sur 24% des actions VW, redonnant du cash à Porsche tout en devenant un actionnaire stratégique de VW.
  • ou alors, le QIA prend directement une participation dans la Holding Porsche.

Notez que Porsche a également demandé l'aide du gouvernement, réclamant un prêt de 1.75 milliards d'euros à la banque publique KfW.

Via les Echos