L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé que le Costa Rica a lancé un projet pilote destiné à transformer les résidus polluants du bois en source d'énergie propre : cela permet d'impulser de nouvelles perspectives aux industries du bois dans les pays en développement. La FAO fournit l'assistance technique à ce projet. Le procédé : transformer les stocks de sciure et autres résidus des industries de bois en lingots pouvant servir de source renouvelable d'énergie et d'alternative aux combustibles fossiles.

Le projet au Costa Rica se base sur le Mécanisme de développement propre (MDP) du Protocole de Kyoto dans le cadre duquel les organismes publics et privés peuvent investir dans des projets de "développement propre" dans les pays en développement. Les baisses des émissions obtenues par le biais du projet peuvent être échangées en tant que tonnes d'équivalent de CO2 estimées à près de 10 dollars la tonne. Jan Heino, Sous-directeur général de la FAO responsable du Département des forêts, explique : "Le projet innovant du Costa Rica aidera à réduire les émissions de gaz à effet de serre et contribuera au développement durable." Dans le cadre du MDP, le projet pilote pour la production et l'utilisation des granulés bois au Costa Rica présenterait les atouts suivants : éviter les émissions de méthane des résidus ligneux produits par les scieries locales et remplacer les combustibles fossiles par des granulés bois (une énergie renouvelable) dans les industries locales.

D'après la FAO, le MDP dans son ensemble devrait générer environ 2 milliards de tonnes de crédits carbone d'ici fin 2012, à la conclusion de la première période d'engagement du Protocole de Kyoto, soit un volume correspondant aux émissions annuelles de la Russie. Les pays peuvent bénéficier des projets MDP à condition d’avoir ratifié le Protocole de Kyoto. Ils sont, en outre, tenus de mettre en place une Autorité nationale, généralement un organe émanant d’un ministère compétent qui peut approuver les propositions de projets MDP. Les pays doivent aussi être en mesure de prouver que sans le projet MDP, les émissions de gaz à effet de serre seraient plus importantes. Une scierie de grande taille ou de dimensions moyennes pourrait, notamment en évitant la production de méthane, générer des crédits-carbone pour une valeur de plus d'1 million de dollars sur une période de 7 ans, tandis que d'autres sociétés pourraient se voir allouer à peu près la même quantité en remplaçant les combustibles fossiles par des granulés.

(Source info et Photo : FAO)