Lancé aujourd'hui officiellement, le site de covoiturage « Dreever » s'attaque au pilier Blablacar. Concept : répondre aux besoins de mobilité des voyageurs de train, poussés à chercher des solutions alternatives face à l'augmentation des tarifs SNCF et son manque de fiabilité récurrent.

Dominé par le géant Blablacar (anciennement covoiturage.fr), le marché du covoiturage accueille désormais une nouvelle plateforme internet : Dreever.

Depuis les années 2000, le phénomène du covoiturage fait de plus en plus d'adeptes. S'il s'agit au départ d'une réponse à la baisse du pouvoir d'achat de certains et d'une volonté environnementale pour d'autres, le covoiturage s'intègre peu à peu dans le quotidien des Français. Pour exemple, le géant Blablacar comptabilise 95% du marché français, avec un réseau de 7 millions de membres et plus d'un million de trajets par mois.


Alors pourquoi une nouvelle plateforme ?

Si Dreever ne conteste pas le bien fondé de Blablacar et ses (quelques) homologues, force est de constater que les sites de covoiturage payants favorisent plus le conducteur que ses passagers. Sur le constat d'une tarification relativement chère et du fonctionnement rigide du site Blablacar, Dreever est bien décidé à se faire une place sur le marché, en ciblant principalement les 135 millions de voyageurs SNCF par an.


Objectif : faire du covoiturage une réelle alternative au train


Covoiturage : le site Dreever arrive sur la toile

Grèves, prix des billets, retards... qu'il s'agisse du budget ou de la ponctualité, bon nombre de voyageurs SNCF cherchent des solutions pour se déplacer autrement. Dreever a donc construit sa plateforme autour de cette niche de clients potentiels, tout en conservant les bénéfices dont jouissent les conducteurs.

Au lieu d'une tarification progressive, Dreever demande aux conducteurs une commission fixe de 2 euros, quels que soit le trajet ou le prix du siège.


Exemple pour des trajets au départ de Paris



A titre d'exemple, pour un trajet Paris-Bordeaux vendu 40 euros, la concurrence demandera au conducteur une commission entre 3,80 à 6 euros, alors que Dreever ne vous ponctionnera que de 2 euros.


Outre une commission plus que raisonnable, voici les nouveautés de fonctionnement qui méritent d'être soulignées :

  • Une messagerie libre et publique, accessible même avant l'arrangement du conducteur avec son passager : l'objectif est d'encourager les échanges entre les parties pour préparer au mieux son trajet.
  • En option, le dépôt de garantie du conducteur : toujours dans un souci de fiabilité pour le passager, le conducteur pourra matérialiser son engagement en bloquant une somme d'argent forfaitaire dans son porte-monnaie qui, en cas d'annulation, dédommagera le passager en plus du remboursement de son trajet.
  • Le choix de son siège : le passager pourra choisir sa place dans la voiture. Pour un confort optimal, seules les places à côté d'un vitrage sont proposées.
  • Un réseau grandes lignes : Dreever focalise son offre autour des grands axes et des destinations non desservies par le train, à savoir les stations balnéaires et de sports d'hiver. Au total, ce sont 380 gares SNCF, 140 villes côtières, 80 stations de ski et 30 grandes villes européennes qui sont proposées sur le réseau.


Fort de propositions innovantes, Dreever propose de réels arguments pour séduire une nouvelle niche de clients potentiels, excédés par les mouvements sociaux, les retards et la hausse de tarifs des billets de train. Plus que jamais, le marché de la mobilité bouge, et les habitudes des Français risquent encore d'évoluer.


Le site Dreever arrive dès le 26 juin, et n'en déplaise à la SNCF : « Dreever, à eux de ne plus vous faire préférer le train »...


Covoiturage : le site Dreever arrive sur la toile