Après Honda, Mazda et Toyota ayant annoncé une forte baisse de leur résultats 2008/2009 et pris des mesures en conséquences (suppressions d'emplois et fermetures temporaires d'usines), c'est au tour de Mitsubishi et de Subaru de confirmer la crise sévère qui s'abat sur l'ensemble des constructeurs nippons.

L'exercice fiscal japonais 2008/2009 se clôture fin mars et les alertes sur résultats pleuvent.

Mitsubishi dont les résultats partiels (avril décembre) font état d'une perte de 40 millions d'euros tablent désormais, à la lumière des premiers chiffres de janvier, sur une perte annuelle nette de 500 millions d'euros. La conséquence ne s'est pas faite attendre avec l'annonce de plusieurs mesures dont le retrait de la marque des Rallyes Raid comme le Dakar. Selon les analystes japonais, Mitsubishi serait le seul constructeur dont la survie n'est pas assurée à court terme. La recherche d'un partenaire devient urgente pour Mitsubishi (PSA ?) même si la tendance au pays du Soleil Levant est également à l'octroi d'aides au secteur afin d'éviter une faillite dont les conséquences pourraient dépasser le strict cadre économique et entamer encore un peu plus le moral d'un pays en récession.

Subaru qui a déjà abandonné sa discipline sportive phare, le WRC, table désormais sur une perte annuelle nette de 158 millions d'euros avec des ventes en baisse sur les 9 premiers mois de l'exercice.

Apparemment, seuls Honda et Nissan prévoient de rendre une copie 2008/2009 positive. Pour Honda dont les ventes ont fortement chuté, ce sera le résultat de mesures drastiques d'économie tandis que Nissan se présente comme l'exception japonaise puisque lors de la publication des résultats de l'Alliance Renault-Nissan, le japonais fait état d'une hausse de ses ventes de 0.9%.

Les ventes 2008 de Nissan baissent au Japon (-5.9%), aux USA (-10.9%) mais augmentent en Chine (+19.1%) et en Europe (+5.5%).

La concomitance de la hausse du yen face à l'euro et au dollar et de l'effondrement global du marché automobile expliquent les difficultés des constructeurs japonais.

Si les américains ne sont pas encore au bout du tunnel, les japonais non plus.

via les echos