Il est convenu de brocarder la plastique du Dacia Lodgy, réputée peu avenante. S’attaquer ainsi au physique de ce véhicule est facile. Cela ne mange pas de pain. Alors nous avons voulu l’observer de plus près. D’autant que notre récent dossier écartait cette raison comme une explication possible de ses méventes dans l’Hexagone.


C’est essentiellement le profil du Lodgy que nous avons observé. Où cela ? Eh bien dans la rue. Comment cela ? En posant une chaise devant un Lodgy lambda. Un Lodgy dans son jus – et non sous les lumières de quelque salon ou dans le contexte d’une concession – nous est apparu beau. Expliquons-nous brièvement. Les proportions sont particulièrement réussies que l’on s’intéresse aux longueurs ou aux hauteurs. Les plis de carrosserie – définissant presque les arches de roue – sont relativement épais mais dynamisent tout le profil. Ils ne sont d’ailleurs pas sans rappeler leurs homologues d’un crossover français à succès, le Peugeot 3008. Les feux, à l’avant comme à l’arrière, débordent sur les flancs de façon circonstanciée et sont parfaitement intégrés au profil. De manière générale, les volumes sont plutôt sophistiqués mais suffisamment simples pour ne pas occasionner des jonctions de pièces de carrosserie parfois difficiles à réaliser en bout de chaîne, et avec lesquels de nombreux constructeurs français ont souvent eu et ont parfois encore maille à partir. Bref, la réussite esthétique de ce Lodgy est totale mais avant tout subtile. Son esthétique est fonction quasi complète de son usage.