Tout le monde est d'accord pour dire que la situation actuelle en Europe pour l'automobile ne s'améliorera pas en 2013. Du coup, la plupart des constructeurs revoient leurs ambitions à la baisse, et n'allez pas croire que cela n'est valable que pour les marques généralistes. Mercedes, et plus globalement le groupe Daimler, se préparent à annoncer les chiffres du premier quart de 2013 à la fin du mois, et Dieter Zetsche, le patron de Daimler, annonce déjà la couleur : « nous n'attendons pas d'amélioration du marché dans les mois qui viennent. Pour l'Europe en particulier, il n'y a pour l'instant aucun signe de renversement de situation ».


Pour le responsable financier de Daimler, le constat est le même puisqu'il annonce que les résultats du premier quart de 2013 seront « sensiblement plus faibles » que ceux du dernier quart de 2012. La faute principalement à une gamme de véhicules vieillissante (comparée aux deux autres concurrents allemands) et à un manque de progression en Chine.


Dans ce contexte, il est coutumier que le boss se retrouve sur un siège éjectable, et c'est le cas pour Dieter Zetsche qui semble être vivement critiqué par les actionnaires pour ses mauvaises décisions : « nous, actionnaires, regardons en arrière sur une décennie perdue. Les exemples à suivre sont BMW ou Audi, mais pas Daimler qui s'est reposé sur ses lauriers pendant trop longtemps ». Le contrat de Zetsche a d'ailleurs été raccourci de deux ans sur demande des actionnaires, inquiets du manque d'investissement du groupe.